Semaine du 2 octobre 2000

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Jouer aux dominos avec la planète

(ASP) - La théorie des dominos (on en fait tomber un, et tous les autres tombent) ne s'applique pas seulement à la politique internationale. La coupe monstre des forêts d'Amérique du Sud pourrait provoquer des pluies plus abondantes... en Europe. Et assécher de très larges régions du globe.

Que la coupe de la forêt amazonienne soit vouée à avoir un impact sur le climat du reste de la planète, voilà qui n'a rien de nouveau : de nombreuses études ont, depuis longtemps, appuyé cette crainte. Mais à mesure que les données s'accumulent, ces prévisions à long terme se font de plus en plus précises, et celles que vient de publier le journal Geophysical Research Letters donnent tout à fait l'allure d'une série de dominos: d'ici l'an 2050, si le rythme actuel des coupes se poursuit, la forêt humide d'Amazonie aura entièrement disparu. Or, comme un arbre "pompe" du sol une importante quantité d'eau, qu'il réinjecte dans l'air sous forme de vapeur, laquelle se condense en nuages et retombe en pluie, moins d'arbres signifie moins de pluies sur la région où étaient ces arbres. Mais la vapeur d'eau, ça réchauffe aussi l'air, ce qui stimule les courants aériens, eux qui déplacent de l'air chaud vers d'autres régions ; en montant en altitude, ces courants se refroidissent, perdent leur humidité, de sorte qu'à leur arrivée au-dessus d'une région comme ou le Sud-Est des Etats-Unis, ce sont des vents secs, qui dispersent la pluie. Moins de forêts, moins de courants chauds, donc moins de facteurs pour empêcher la pluie de tomber sur le Sud-Est des Etats-Unis.

De tels effets dominos, selon des simulations informatiques mises au point par les Américains Nicola Gedney et Paul Valdes, de l'Université de Reading, peuvent être ressentis à des milliers de kilomètres de là, soit jusqu'en Europe: jusqu'à un millimètre de précipitations par jour de plus, en hiver, en Europe occidentale.

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