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Le 3 décembre 2001



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Le secret de la grippe

(ASP) - Des experts en virus viennent peut-être de découvrir pourquoi le virus de la grippe est aussi terriblement efficace.

Son secret résiderait dans une banale protéine. Une onzième protéine, qui s’ajoute aux 10 qui, parmi toutes celles produites par ce virus, lui servent spécifiquement à lancer ses attaques.

Ce n’est en effet rien de plus que ça que ces experts de l’Institut national des allergies et maladies infectueuses ont découvert: une protéine, qui était "cachée" parmi des substances chimiques produites par le virus, substances qui, jusqu’ici, avaient été balayées par les chercheurs, parce que de peu d’intérêt. "Nous ne cherchions pas de nouvelles protéines. Nous prenions pour acquis que les 10 protéines connues de la grippe étaient tout ce qu’il y avait à trouver", explique à la BBC le Dr Jonathan Yewdell, qui n’hésite pas à qualifier cette découverte de révolutionnaire.

Parce que ce n’est pas seulement une protéine de plus qui vient s’ajouter à la liste: c’est une protéine qui, à elle seule, détermine peut-être le degré de virulence de la grippe —laquelle, comme on le sait, est un virus dont les multiples variétés couvrent un spectre très large, du virus désagréable mais bénin qui vous cloue au lit, jusqu’à la grippe espagnole, de sinistre mémoire.

Il faut ici se rappeler que lorsqu’un virus vous envahit, il envahit en fait vos cellules; à partir de ce moment, il peut faire des copies de lui-même, depuis l’intérieur de chaque cellule, avant d’aller envahier les autres cellules. Petit à petit, le corps s’affaiblit, et des symptômes caractéristiques apparaissent, du nez qui coule jusqu’aux nausées et aux maux de tête. Or, pendant tout ce processus de multiplication, le virus produit des peptides —et c’est justement cette substance que les chercheurs, jusque-là, avaient négligé d’étudier, les considérant comme de simples déchets abandonnés par le virus.

L’équipe du Dr Yewdell raconte dans la dernière édition de la revue Nature Medicine avoir constaté —presque par hasard - que chez la souris, le système immunitaire se mettait à attaquer un de ces soi-disant déchets. A partir de là, ils se sont donc mis à le suivre à la trace, et ont fini par découvrir le pot-aux-roses : de larges quantités de ces peptides se retrouvaient tout spécialement dans les régions infectées de la cellule. Cette variété de peptides, c’est la fameuse 11e protéine —sa présence dans ces régions n’est pas le fruit du hasard: elle joue un rôle déterminant dans la présence —ou l’absence- du virus.

Quel rôle exactement, ça, ce sera le rôle de futurs recherches que d’essayer de le découvrir. Comme quoi même un virus que l’on croyait bien connu réserve encore des surprises...

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