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La fraude, vous faites ça souvent?

(ASP) - Y a-t-il une seule pomme pourrie dans le panier? Ou est-ce que la maladie est en train de se répandre? C'est un peu la question qui s'est posée le mois dernier dans un congrès sur l'intégrité dans la recherche, organisé en réponse à des cas de fraudes scientifiques surgis ces dernières années.

L'organisateur de cette conférence, le Bureau de l'intégrité dans la recherche (ORI) en a profité pour annoncer un programme d'un million de dollars pour déterminer la proportion de pommes pourries : combien de fraudes, de fabrication de données, de cas de plagiats et autres pratiques douteuses. Entre autres cas, rapporte la revue Science, celui de Charles Turner, qui avait obtenu en 1997 une subvention des National Institutes of Health (NIH) pour une étude sur les comportements sexuels -et les risques de sida et autres maladies transmissibles- de 1800 citoyens de Baltimore. Onze mois plus tard, des soupçons apparurent sur la productivité exceptionnelle d'un des responsables d'entrevues : de toute évidence, il inventait des résultats d'entrevues. Il faudrait six autres mois avant qu'on ne découvre que d'autres de ses collègues avaient agi de la même façon : certains, devant les retards pris par l'étude, avaient senti le besoin " d'accélérer " les chosees.

Entres autres leçons tirées de cette expérience, est venu raconter Turner au congrès de l'ORI, il y a celle de "valider le travail soi-même". Autrement dit, les scientifiques responsables d'une étude devraient commencer à analyser certaines des données, dès le moment où elles commencent à entrer, avec une attention particulière pour les anomalies.

Mais combien y en a-t-il, de ces incartades? Selon une estimation de l'ORI, un cas sur 10 000 est un cas dûment documenté de fraude ou plagiat. Selon l'historien des sciences Nicholas Steneck, de l'Université du Michigan à Ann Arbor, on pourrait estimer les cas de fraude pure à un scientifique sur 100 000 par année (sur une population estimée, aux Etats-Unis, à 2 millions de chercheurs actifs au cours des 20 dernières années). En revanche, jusqu'à un chercheur sur 100 rapporte, dans les enquêtes à ce sujet, avoir eu connaissance d'un cas d'inconduite. Et jusqu'à un étudiant sur deux serait prêt à biaiser des données, si cela pouvait lui valoir quelque chose -une meilleure note à l'examen, un emploi, la gloire, une bourse. Ce comportement diminue à mesure que l'étudiant s'élève dans "l'échelle sociale" des scientifiques -maîtrise, doctorat, post-doctorat.

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