| Semaine du 4 décembre 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Encore une guerre de chiffres. La course à la découverte de l'objet le plus éloigné de l'Univers vient de vivre un hoquet: l'objet détenteur de ce titre, qu'on avait situé à 12 milliards et demi d'années-lumière de nous, vient d'être "rapproché" à 10 milliards d'années-lumière. C'est loin, très très très loin, mais pas assez loin pour remporter la coupe. Le nouveau calcul est venu d'une équipe d'astronomes du Jet Propulsion Laboratory, affilié à la Nasa, dirigée par Daniel Stern, et est publié dans la revue Nature. L'objet en question, une galaxie appelée STIS 123627+621755, est apparu, difficile à distinguer, sur une photo prise par le télescope spatial Hubble. Le nouveau détenteur du record est un quasar au nom tout aussi alambiqué, découvert en avril par le Relevé du ciel Sloan Digital. Les amateurs d'astronomie s'y reconnaîtront lorsqu'on leur dira que c'est le décalage vers le rouge (redshift) qui a permis cette nouvelle mesure. Daniel Stern et ses collègues ont pu démontrer que le décalage de cette galaxie était différent de celui qui avait été à l'origine calculé. Le décalage vers le rouge, la norme pour les astronomes à de pareilles distances, mesure la vitesse à laquelle un objet s'éloigne de nous, à mesure que l'Univers poursuit son expansion: pensez à un gâteau aux raisins qui gonfle lorsqu'on le met au four. Du point de vue d'un des raisins, tous les raisins s'éloignent de vous, et les plus éloignés semblent s'éloigner plus vite...
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