Semaine du 5 février 2001

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L'amputation de l'amputé

(ASP) - Or donc, le Néo-Zélandais Clint Hallam, premier homme à s'être fait transplanter la main d'un autre homme, l'a fait: il s'est fait couper sa nouvelle main parce que, a-t-il dit, il ne pouvait plus la supporter.

La nouvelle n'en est pas vraiment une: Clint Hallam, 49 ans, avait fait part de son intention il y a plus de trois mois, ce que nous avions rapporté sur cette page. Mais elle n'en constitue pas moins un constat d'échec pour tous ceux qui avaient crié à l'exploit... et pour Clint Hallam lui-même, bien sûr.

C'est à sa demande qu'Hallam a été amputé, vendredi soir, le 2 février, dans un hôpital privé de Londres. Il avait reçu sa main, une main droite, le 23 septembre 1998 à Lyon, dans le cadre d'une opération de 13 heures dirigée par le Dr Jean-Michel Dubernard, opération à laquelle avait participé le médecin français Nadey Hakim -qui a également participé à l'opération de vendredi dernier. Le Néo-Zélandais avait à l'origine perdu sa main dans l'atelier de la prison où il purgeait une peine pour escroquerie.

Mais pourquoi a-t-il réclamé ce retour en arrière ? Il y avait déjà plus d'un an qu'Hallam avait commencé à se plaindre de douleurs. Sa nouvelle main, qui s'était semble-t-il bien adaptée à son nouveau corps au cours de la première année, avait commencé à se couvrir de croûtes. Il alléguait que la greffe n'avait pas "pris", tandis que l'équipe du Dr Dubernard l'accusait de ne pas suivre de façon assez rigoureuse le traitement anti-rejet qui lui avait été spécialement concocté. En août dernier, il demandait au chirurgien français de lui retirer cette main. Devant son refus, il y a deux mois, le greffé-amputé avait carrément arrêté de prendre ses médicaments, ce qui mettait sa vie en danger, et forçait les médecins à agir.

Interrogé par l'AFP, le psychiatre de Clint Hallam a décrit cette amputation comme prévisible: "je l'avais vu, nous avions longuement parlé. Il n'utilisait pas sa main, la rééducation était délaissée et il disait ne pas supporter le traitement anti-rejet", a déclaré le Dr Gabriel Burloux, de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon.

Jusqu'à samedi dernier, le Dr Dubernard, qui n'avait plus revu son patient depuis trois mois, a refusé toute réaction à la presse. Il avait récemment décrit avec morgue Hallam comme "un pionnier qui a été très courageux, mais qui est aujourd'hui déçu de ne plus être au premier plan". Bref, tout n'allait pas pour le mieux dans le meilleur des mondes des greffés...

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