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Le 12 octobre 2001



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Ma molécule pour un Nobel

(ASP) - Saviez-vous qu’on pouvait fabriquer une version d’une molécule qui soit dotée de son double, ou plus exactement son reflet? Si vous n’êtes pas chimiste, la chose vous a sans doute complètement échappée. Et pourtant, vous avez manqué quelque chose, puisque cette percée signifie, de la part de tous ceux qui " fabriquent " des molécules —les compagnies pharmaceutiques, par exemple- un contrôle accru sur leur matière première. Et plus sécuritaire.

Explication. Une molécule est composée de deux ou plusieurs atomes (la molécule d’eau, par exemple, est composée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène; des molécules plus complexes, par exemple des molécules complètement artificielles, peuvent être composées de dizaines d’atomes). Dans certaines molécules bien particulières, ces atomes peuvent indifféremment prendre deux formes, qui sont le reflet l’une de l’autre: appelons-les "main gauche" et "main droite". Et ce dédoublement est loin d’être innocent, puisque dans certains cas, nos cellules ne réagiront qu’à une des deux formes, tandis que l’autre sera dommageable. Le cas de la thalidomide, ce médicament qu’on croyait miraculeux et qui a résulté en une désastreuse série de malformations à la naissance, était le résultat d’une de ces molécules dont les atomes étaient, dans 50% des cas, du mauvais "côté".

L’Académie suédoise des sciences a donc décidé d’attribuer cette année le Nobel de chimie à trois scientifiques, deux Américains et un Japonais, pour des découvertes qui, dans les années 60, ont permis de "choisir" l’atome "main gauche" ou "main droite". Des découvertes qui ont aujourd’hui des retombées dans la fabrication d’une foule de médicaments, dont des antibiotiques, des petites pilules pour le coeur et un traitement utilisé contre le Parkinson. Les trois hommes ont, chacun de leur côté, développé ce que les experts appellent des catalyseurs chimiques, et ce sont ces catalyseurs qui produisent uniquement la version désirée de la molécule.

Ces découvertes "ont changé la façon dont les chimistes pensent la construction de molécules complexes", a résumé l’Académie suédoise.

William S. Knowles de Saint-Louis, Missouri, aujourd’hui âgé de 84 ans, est celui qui est derrière ce traitement contre le Parkinson, appelé L-dopa. La percée s’est produite en 1968 alors qu’il travaillait pour une compagnie alors bien moins décriée qu’aujourd’hui: Monsanto. Son collègue Ryoji Noyori, 63 ans, de l’Université de Nagoya, au Japon, avait effectué sa propre percée en 1966, laquelle a été appliquée dans la production d’antibiotiques, ainsi que pour des matériaux chimiques n’ayant rien à voir avec la médecine. Ces deux chercheurs se partagent la moitié du Nobel, d’une valeur d’environ un million de dollars. Le troisième lauréat, K. Barry Sharpless, 60 ans, de l’Institut de recherche Scripps à La Jolla, Californie, se mérite l’autre moitié pour avoir été le premier à développer certains de ces catalyseurs chimiques pour une importante réaction chimique: l’oxydation.

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