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Le 16 avril 2001



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Pandas en déroute

(ASP) - La Chine est très fière de ses pandas. Elle en a même fait un genre d’emblême national. Mais qu’est-ce qu’elle les protège mal. C’est du moins ce qu’on peut croire à la lecture d’un rapport extrêmement pessimiste sur la "dégradation écologique" des zones pourtant "protégées" où vivent ces animaux.

"On croit généralement que la biodiversité est mieux protégée des activités humaines après qu’une zone eut été désignée comme protégée. Toutefois", écrit une équipe de six chercheurs, dont quatre Chinois ou Américains d’origine chinoise, dans la dernière édition de la revue Science, "nous avons découvert que cette perception populaire n’était pas véridique dans le cas de la réserve naturelle Wolong (Sud-Ouest de la Chine), établie en 1975 comme "navire-amiral" des zones protégées pour cette espèce en voie de disparition qu’est le panda géant."

Ce constat ouvre l’article de l’équipe dont trois membres sont à l’Université d’Etat du Michigan, un à l’Académie des sciences de Beijing et deux au Centre pour la recherche et la conservation du panda géant, dans la Réserve Wolong. Et le constat pessimiste qui s’applique à Wolong est du même coup élargi aux 12 700 zones protégées que l’on recense aux quatre coins du monde et qui couvrent, estime-t-on, 8,8% de la surface de la Terre. Si elles sont toutes aussi mal protégées, il y a de quoi être sérieusement inquiet.

Et il y a des raisons de croire qu’elles sont effectivement mal protégées: mauvaise gestion, politiques de conservation déficientes, manque d’information sur la détérioration des ressources, etc. Dans le cas de Wolong, il y a une partie des dégâts qu’on peut quantifier: une comparaison des données d’avant sa création, en 1975, et de 1997, révèle un territoire davantage "fragmenté": déjà, ce territoire n’était pas entièrement habitable pour les pandas, en raison du relief; avec le recul de la forêt, dû à l’accroissement de la population humaine dans et autour de la réserve, les zones favorables se sont retrouvées encore plus découpées qu’avant. En fait, "la perte d’habitats de qualité après l’établissement de la réserve a été plus élevé qu’avant sa création", ce qui n’est vraiment pas flatteur pour les autorités.

Ni pour le Fonds mondial pour la nature, qui est l’un des grands bailleurs de fonds de cette réserve. En 1974, on estimait à 145 le nombre de pandas sauvages qui vivaient dans cette réserve. En 1986, ce nombre était estimé à 72.

L’avenir de Wolong, concluent les chercheurs, représente le symbole d’un échec, celui d'extraordinaires efforts de conservation, et cet échec pourrait bien être annonciateur de ce qui va se passer dans beaucoup d’autres coins du monde où vivent des bestioles moins surveillées et moins chouchoutées que les pandas...

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