| Semaine du 9 octobre 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - C'est la faute au Soleil, s'il tombe autant de météorites sur la Terre. C'est lui, le vilain, qui fait chauffer ces cailloux alors qu'ils sont encore à des millions de kilomètres de nous. Plus précisément, il en réchauffe un côté davantage qu'un autre (le météorite, s'il file dans une direction, présente sa face avant au Soleil; s'il file dans l'autre direction, il lui présente son dos). Ceci a pour effet de légèrement déséquilibrer le caillou: pas beaucoup, mais juste assez pour l'envoyer sur une orbite où les immenses forces gravitationnelles de Jupiter ou de Saturne l'expédieront tôt ou tard dans notre direction. Certes, " notre direction ", c'est très vague comme indication. Le cosmos est très vaste, et il y a beaucoup plus de chances que la Terre soit ailleurs lorsque le météorite arrivera. Mais de temps en temps, les trajectoires des deux se croisent. Et ça fait un joli cratère. On doit ce nouveau tableau à David Vokrouhlick, de l'Université Charles, à Prague, et au regretté Paolo Farinella, de l'Université de Trieste, en Italie. Tous deux, qui publient leurs calculs dans la revue Nature, se trouvent ainsi à réfuter, ou du moins à amender, la théorie "classique" suivant laquelle, puisque les astéroïdes se trouvent majoritairement dans une région de l'espace située entre Mars et Jupiter, il s'en trouve fatalement, de temps en temps, pour être détournés de leur course par la puissance gravitationnelle de Jupiter -et ainsi, expédiés vers nous. Le problème, se sont aperçus plus récemment les astronomes, c'est qu'il n'y a, statistiquement, pas assez d'astéroïdes dans la zone "critique" -la banlieue de Jupiter- pour expliquer le très grand nombre de cailloux, petits et grands qui finissent par toucher la Terre (environ 1000 tonnes par année, ce qui n'est tout de même pas si mal, même si la plus grande partie est sous forme de poussière). Retour au sommaire des capsules
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