Semaine du 12 février 2001

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Génome: acte un, scène deux


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Génome: pour une poignée de dollars

(ASP) - L'an dernier à pareille date, le monde de la génétique bourdonnait de la lutte entre deux rivaux: dans le rôle du Bon, le Projet génome humain, un consortium international financé par les pouvoirs publics (des centaines de millions de dollars en fonds publics depuis 10 ans, dont un tiers proviennent de Grande-Bretagne, et plus de la moitié, des Etats-Unis). Dans le rôle du Méchant, la compagnie Celera, dirigée par le Dr Craig Venter, financée par des fonds privés, laquelle était en voie d'achever le décodage de notre génome avant "l'adversaire" -et ainsi, en voie de s'assurer une forme de monopole sur le vivant, disait-on.

En partie sous la pression des gouvernements britanniques et américains, les deux ennemis ont enterré la hache de guerre et fait, en grandes pompes, une annonce commune le 26 juin 2000: "ensemble", disaient-ils, ils avaient achevé le séquençage du grand livre de la vie.

Sauf que la publication qui survient aujourd'hui (avec quelques jours d'avance sur la sortie "officielle" dans les revues Science et Nature) présente un tout autre portrait: dans le coin droit, Celera, dont quelque 200 scientifiques signent l'article principal que publie Science; dans le coin gauche, le Consortium international de séquençage du génome, qui signe l'article principal que publie Nature. Entre les deux, une controverse qui a éclaté il y a quelques semaines, lorsqu'on a appris que Science avait autorisé la publication de l'article de Celera tout en acceptant que le gros des données récoltées ne demeure secret -un fait hautement irrégulier, la recherche scientifique étant basée sur le partage total et sans restrictions des informations.

Tellement irrégulier que certains ont crié au scandale en décembre, lorsque Science a annoncé sa décision de publier tout de même. Et ceux-là n'en démordent pas aujourd'hui. A seules fins de proclamer qu'il est arrivé premier au fil d'arrivée, Craig Venter a tourné les coins trop rond, dénoncent-ils. "L'article de Science est une imposture, Venter n'a pas terminé le séquençage. Un tiers des gènes est incomplet, c'est une séquence à 15 000 trous", déclare pour Libération Jean Weissenbach, directeur du Centre français de séquençage à Evry. Autre sommité, Eric Lander, du Massachusetts Institute of Technology, parle carrément d'un "échec" pour Craig Venter et Celera. Mais quand on a des sous...

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