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Le 12 novembre 2001



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Mauvaises nouvelles d'Europe

(ASP) - S’il y a de la vie sur Europe, cette mystérieuse lune de Jupiter, elle est peut-être à jamais hors de portée des Terriens.

Une des questions qui se pose depuis des années aux chercheurs qui étudient cette lune, c’est l’épaisseur de sa couche de glace: on sait en effet qu’Europe est recouverte, d’un Pôle à l’autre, d’une épaisse couche de glace, mais combien de temps faudrait-il creuser avant d’arriver à la couche d’eau liquide qui —à ce qu’on suppose- est cachée là-dessous? Les optimistes, en se basant sur la structure de cette lune et sur les fissures observées à la surface, disent un kilomètre: avec cette épaisseur, la lumière du Soleil pourrait atteindre de temps en temps les formes de vie grouillant là-dessous, et un robot envoyé par les lointains humains pourrait aller fureter.

Mais selon une analyse des cratères visibles à la surface d’Europe, que viennent de publier dans la revue Science deux chercheures du Laboratoire lunaire et planétaire de l’Université de l’Arizona, la glace ferait plutôt de trois à quatre kilomètres d’épaisseur. Certes, on est loin des hypothèses pessimistes qui parlaient de plus de 20 kilomètres, en se basant, là aussi, sur l’apparence de cette banquise, sur ses déformations et sur de complexes modèles informatiques tentant d’évaluer les forces conjuguées de l’attraction de Jupiter et d’une activité volcanique souterraine sur Europe. Avec une telle épaisseur, toute hypothétique forme de vie devrait attendre 100 000 ans avant de recevoir quelques fragments d’énergie de la surface: que ce soient les rayons du Soleil ou les radiations émises par Jupiter. Bref, elle aurait besoin de solides réserves d’énergie là-dessous pour survivre, ce qui impliquerait des formes de vie très faibles, ne dépassant pas le stade du micro-organisme.

Avec trois ou quatre kilomètres d’épaisseur au-dessus d’eux, ces "Europiens" seraient plus gâtés (il faudrait trois à quatre jours à ces sources d’énergie pour les atteindre), mais pas mal moins que si la glace ne faisait qu’un kilomètre: avec ce scénario optimiste, ils auraient eu accès en permanence, ou presque, à une source d’énergie extérieure et auraient ainsi pu croître et se multiplier. Avec le modèle décrit dans Science, sur la configuration des impacts de météorites et de comètes, et la façon dont la glace s’est vaporisée sous la chaleur de la collision, avec ce modèle donc, on "élimine le scénario mince", résument Elizabeth Turtle et Elisabetta Pierazzo. Et pour ceux qui planchent sur ce à quoi pourraient ressembler les Europiens -s’ils existent- on en revient donc à l'image d'une forme de vie primitive et constamment au bord de l’extinction.

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