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Le 12 novembre 2001



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Gaz à effet de serre: l'étrange compromis

(ASP) - Or donc, Kyoto est sauvé. Ca y est. Après quatre ans et bien des tordages de bras, les négociateurs ont accouché d’une entente qui, que les Etats-Unis le veuillent ou non, brise l’impasse des discussions internationales sur le réchauffement global.

Si cette entente est ratifiée par 55 pays industrialisés —il y a encore des obstacles à surmonter pour en arriver là- le Protocole de Kyoto deviendra officiellement le premier traité international à imposer des restrictions à l’usage de gaz à effet de serre.

Le président américain, George Bush, avait rejeté ce traité en mars dernier, répondant ainsi aux demandes de son lobby de l’industrie. En l’absence des Etats-Unis, le Protocole était donc menacé de mort, ce pays étant le plus gros producteur de gaz à effet de serre. Plusieurs pays, dont le Canada et le Japon, avaient alors fait part de leurs réticences à poursuivre les négociations, si le plus polluant d’entre eux refusait d’y participer.

Mais après deux semaines de négociations à Marrakech, au Maroc, tard vendredi soir, le 9 novembre, les pressions de l’Union européenne -chef de file de ceux qui tenaient à la ratification du Protocole- ont porté fruit. Bien qu’avec des nuances: certes, les pays signataires seront tenus, comme prévu, de réduire d’ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5% par rapport au niveau atteint en 1990. Mais au fil des quatre années de négociations, le principe des "puits de carbone" a tant et si bien cheminé qu’il en est venu à réduire la portée de Kyoto. Un puits de carbone, c’est par exemple une forêt —les arbres absorbent le dioxyde de carbone- qu’il suffira à un pays de planter pour remplacer tout ou partie de ses réductions de gaz polluants.

A titre d’exemple, la Russie a vu les négociateurs accepter son calcul: puisque ses vastes forêts absorberaient chaque année 17 millions de tonnes métriques de carbone, cela lui évite d’avoir à réduire d’autant son utilisation de charbon et de pétrole. Et comme ces "puits de carbone" peuvent donner lieu à des "crédits" supplémentaires lorsqu’un pays dépasse son "quota" de réduction de gaz à effet de serre, le Japon achètera, à un prix indéterminé, ces "crédits" russes, lui évitant à son tour d’autres réductions de ces gaz polluants.

Les écologistes pourront tout au plus se réjouir que cette entente soit la toute première à tenter de mettre au pas le secteur industriel. Mais entre leurs espoirs tels qu’ils avaient été quantifiés il y a une décennie, lors du Sommet de Rio —en 1990, d’où la référence à cette date lorsqu’on parle de réduction des gaz à effet de serre- et l’entente qui vient d’intervenir à Marrakech, il y a un abîme.

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