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Le 14 novembre 2001



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Le gène du réchauffement global

(ASP) - L’évolution des espèces, c’est souvent l’adaptation des êtres vivants à des environnements qui ont changé. Pour la première fois, les biologistes viennent d'observer une telle évolution: une évolution entraînée par le réchauffement de notre planète.

Il s’agit d’un moustique d’Amérique du Nord, le Wyeomyia smithii pour les intimes. On savait déjà que, comme plusieurs insectes, il s’appuyait sur le raccourcissement des journées à l’approche de l’hiver, pour juger qu’il était temps d’aller hiverner. Or, voilà que les bestioles d’aujourd’hui se "couchent" neuf jours plus tard que leurs ancêtres de 1972.

Les journées de novembre ont pourtant la même longueur qu’en 1972: tout ce qui a changé, c’est qu’elles sont en moyenne plus chaudes, écrivent dans les Proceedings of the National Academies of Science William Bradshaw et Christina Holzapfel, de l’Université de l’Oregon. L’insecte aurait donc été sensible à ces variations de température? Si ce n’était que ça, ce serait banal: on a déjà constaté que des oiseaux migrateurs ont modifié leurs comportements ces dernières décennies, en réponse, là aussi, aux changements climatiques.

Or, avec ce moustique, il ne s’agit pas que d’un simple changement de comportement: il s’agit carrément d’un changement génétique, et c’est là qu’on peut parler d’évolution biologique, au sens où Darwin lui-même l’a défini il y a un siècle et demi.

Nos chercheurs en sont arrivés à cette conclusion en analysant des moustiques capturés au cours des 30 dernières années et en les faisant "évoluer" sous différents éclairages artificiels. Et au bout du compte, ils ont pu observer une adaptation biologique aux changements de luminosité, un changement génétique, en seulement cinq ans.

Bref, une espèce peut non seulement s’adapter rapidement —mais surtout, elle peut s’adapter de façon imprévisible, puisqu’il est pour ainsi dire impossible de prédire un changement à l’échelle génétique. "Vous ne pouvez pas prendre les caractéristiques actuelles d’une espèce et tenter de prédire comment elle va se comporter sous un climat futur", résume pour le service d’information de la revue Nature Chris Thomas, spécialiste du comportement animal à l’Université de Leeds (Angleterre). Certaines espèces pourront s’adapter, et d’autres non —peut-être parce qu’elles ne posséderont pas le bon gène, ou elles l’auront, mais il n'aura pas été activé à temps.

Mais dans tous les cas, on sait maintenant que c’est possible: chez les insectes à tout le moins, l’évolution est observable, à l’intérieur d’une vie humaine.

Un cas de plus à présenter aux créationnistes, la prochaine fois que vous en croiserez un au détour d’une ruelle sombre...

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