Semaine du 13 novembre 2000

En manchette cette semaine:
Quand la planète est balayée sous le tapis


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

Risque de Parkinson avec les insecticides

(ASP) - A force de s'inquiéter des plantes modifiées génétiquement, on avait fini par en oublier les insecticides répandus dans les champs. Mais voici une étude qui va les remettre spectaculairement à l'ordre du jour. Une étude réalisée sur des rats indique qu'un pesticide communément utilisé en agriculture provoque chez ces bestioles un syndrome qui ressemble étrangement à la maladie de Parkinson.

Cette maladie, qui se traduit par des tremblements, une lenteur généralisée et une perte d'équilibre, affecte un million de personnes aux Etats-Unis. L'expérience sur les rats apporte aux spécialistes du Parkinson leur meilleure série de données à ce jour pour en savoir plus sur le pourquoi et le comment de ce mal. En fait, c'était là la raison première de cette recherche : mieux comprendre comment se manifeste cette maladie. L'association avec les pesticides n'est apparue qu'en cours de route.

Les 25 rats auxquels on a injecté de petites quantités d'un produit fabriqué à partir de roténone (une substance qui se retrouve dans des centaines d'insecticides), des petites quantités mais pendant de longues périodes de temps (jusqu'à cinq semaines), se sont mis à avoir du mal à marcher, ont eu des gestes plus lents et furent atteints de tremblements. On n'est pas sûr qu'il s'agisse du Parkinson, mais les symptômes sont suffisamment similaires pour tirer la sonnette d'alarme, d'autant plus qu'une association avait été tracée dans le passé entre cette substance -qui est pourtant naturelle, étant extraite de plusieurs plantes- et le Parkinson de plusieurs consommateurs de drogues, à l'époque où cette substance se retrouvait dans la fabrication de drogues illicites.

Les résultats sont assez inquiétants pour inciter à une limitation de l'usage de roténone dans les insecticides, en particulier ceux utilisés par les particuliers pour leurs jardins, est venu déclarer le chercheur principal, Timothy Greenamyre, de l'Université Emory d'Atlanta, au cours du congrès annuel de la Société des neurosciences, qui a lieu cette semaine à la Nouvelle-Orléans. Les résultats seront publiés dans l'édition de décembre de la revue Neuroscience. Mais il ne faut pas tomber dans l'interdiction du produit non plus: les rats en question ont été soumis à des injections de roténone (alors qu'un humain "recevrait" ce produit moins directement, par l'air ou par l'eau), et dans des conditions de laboratoire de surcroît, non dans un environnement "normal" où d'autres facteurs peuvent entrer en jeu.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire