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Le 14 mai 2001



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L'échinacée en voie d'extinction?

(ASP) - L’échinacée, cette plante qui aurait la capacité de stimuler notre système immunitaire, "pourrait disparaître d’ici 15 à 20 ans si on n’apprend pas à la cultiver", affirme le Dr Faiz Ahmad, professeur de botanique à l'Université de Brandon, au Manitoba.

Pour l’instant, cette plante pousse à l’état sauvage dans les prairies de l’ouest du pays, ou encore dans des aires abandonnées. Des fermiers arrachent les racines et les vendent aux compagnies pharmaceutiques, lesquelles acceptent les plants s’ils contiennent d’assez grandes concentrations de chicorée, d’échinacoside et d’isobutylamide.

"Le problème c’est qu’il n’y a que trois espèces d’échinacée sur neuf qui possèdent ces ingrédients" explique le botaniste. "Il pourrait y avoir d’autres ingrédients actifs, mais pour l’instant, nous ignorons presque tout sur cette plante." C’est pourquoi le Dr Ahmad tentera d’approfondir ses connaissances sur ces neuf espèces et de développer un marqueur d’ADN qui aidera à identifier plus rapidement les trois plantes qui possèdent les ingrédients recherchés.

Car une des craintes, c’est de voir quelques fermiers tenter de cultiver… la mauvaise souche. " Il est beaucoup mieux d’en cultiver que de les arracher et de voir disparaître les réserves naturelles, mais encore faut-il savoir quelles espèces sont recherchées et apprendre à les cultiver ". Certaines espèces se ressemblent effectivement beaucoup. Si un agriculteur investit trois à quatre ans pour faire grandir la mauvaise plante - temps requis pour qu’elle pousse - il met son entreprise en jeu.

Faiz Ahmad tentera aussi de croiser les familles qui présentent le plus de potentiel de marché. Une nouvelle espèce hybride pourrait alors devenir intéressante à cultiver pour le Canada. "J’aimerais bien que le gouvernement s’intéresse plus à ce problème, qui pourrait en fait devenir une solution économique ".

Cet exemple qui nous touche de près nous aide à comprendre les enjeux liés à la perte de biodiversité, rencontrée plus fréquemment encore dans les pays tropicaux. En effet, les pays riches en espèces végétales se font piller de nombreuses familles de plantes, au profit des compagnies pharmaceutiques des pays riches.

Brigitte Blais

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