(ASP) - La 8e Expo-Sciences Internationale (ESI), une manifestation d'origine québécoise, s'est tenue du 9 au 14 juillet à Grenoble, en France. Y ont participé un millier de jeunes de 60 pays, et 300 kiosques présentaient des prototypes, des résultats d'expériences , des reconstitutions de découvertes scientifiques, des sites web, des cédéroms, des mini-expositions…

Au milieu de ce grand brassage d'idées, entre des conceptions et des tendances très diverses selon les pays et les régions du monde, les Québécois, par exemple, semblent de petits génies en herbes: présentant souvent à titre individuel des véritables projets de recherche en biologie moléculaire, comme la mise en évidence du rôle d'une protéine dans les maladies cardio-vasculaires des diabétiques ou la modélisation du repliement des protéines (comme le prion, en cause dans la maladie de la vache folle) par la technique japonaise de pliage, les origamis. Changement de ton avec les Latinos-américains, très nombreux; leur action vise surtout une amélioration très concrète des conditions de vie : nouvelles techniques et procédés agricoles, qualité de l'eau…

D'une façon plus générale, l'environnement a été le thème récurrent de beaucoup de projets, assurant une passerelle entre réalisations scientifiques et techniques proprement dites et préoccupations d'ordre social ou éthique. Chez les Français, la dimension historique était plus forte avec des expériences bien connues, comme le pendule de Foucault. Dans l'ensemble toutefois, on insiste davantage sur une large participation que sur la compétition et la sélection de quelques-uns ; les jeunes viennent avec des associations " d'Education populaire ", généralistes plutôt qu'orientées exclusivement vers la culture scientifique.

Des assises internationales sur le thème "pour construire leur avenir, les jeunes interrogent les sciences" ont enrichi cette Expo-sciences internationale. Les questionnaires remplis par les participants des différents pays, les comptes-rendus d'ateliers avec des scientifiques, des responsables associatifs, politiques, économiques en seront diffusés sous la forme d'un livre blanc, en attendant le prochain rendez-vous: l'ESI de Moscou en 2003.

Jean-Claude Oliva