Semaine du 16 octobre 2000

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Un pas vers les usines à organes

(ASP) - Nous vous parlons depuis trois ans, sur cette page, des cellules-souches : des cellules qui constituent l'embryon au cours de ses premières heures, qui ne se sont pas encore spécialisées, et dont les savants travaillent à pouvoir leur " ordonner " de se spécialiser. Autrement dit, ordonner à une cellule-souche de se transformer en quelque organe que ce soit (poumon, coeur, foie, etc.). De quoi créer des pièces de rechange à volonté, en vue de transplantations ou de greffes.

Un groupe de chercheurs américains et israéliens vient de franchir une étape importante. En utilisant huit différents facteurs de croissance -des composés chimiques qui influencent le développement d'une cellule- ils sont parvenus à favoriser le développement de cellules-souches, afin qu'elles se transforment en chacun des trois types principaux de cellules (de leurs noms savants: ectoderme, endoderme et mésoderme). C'est de ces trois catégories de cellules que naissent toutes les cellules qui composent les différentes parties de notre corps. Ecrivant dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, les scientifiques de l'Université hébraïque de Jérusalem et de l'Université Harvard, concluent qu'en obtenant le plein contrôle sur ce processus, ils pourraient transformer ces cellules-souches en "usines à organes".

Et -comme cela a déjà été mentionné l'an dernier- en alliant cette technologie à celle du clonage, on pourrait produire, pour un individu précis, le double de l'organe dont il a besoin, éliminant ainsi tout risque de rejet.

Cette annonce n'est qu'un premier pas. Il reste à doser les facteurs de croissance en question, et à réduire les risques d'échecs avant que cette technique ne devienne utilisable. Et il reste aussi à régler les débats éthiques. Bien qu'elle puisse avoir d'autres origines (la moelle osseuse, par exemple) une cellule-souche est, dans le cadre d'expériences comme celle-ci, une cellule d'un embryon avorté. Jusqu'à quel point a-t-on le droit de l'utiliser, c'est une question qui est sur la table depuis trois ans, et qui ne semble pas plus près d'être réglée.

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