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Le 19 décembre 2001



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La pénicilline responsable du sida?

(ASP) - Une nouvelle théorie sur les origines du sida pointe une fois encore une possible négligence médicale dont auraient été victimes les Africains. Selon une équipe de recherche américaine, l'usage de seringues non-stérilisées lors des campagnes massives d'injections de pénicillines, dans les années 50, pourrait expliquer la propagation de cette maladie.

Vingt-trois millions d'Africains avaient alors reçu ces injections, soulignent ces chercheurs du Centre médical Montefiore, dans l'édition du 8 décembre de la revue médicale britannique The Lancet.

La pénicilline est un antibiotique, et les antibiotiques étaient encore un remède jeune à l'époque, qui suscitait un enthousiasme débordant -au point où les Nations Unies avaient organisé cette campagne massive de vaccination, dans l'espoir d'ainsi réduire l'énorme poids des maladies infectieuses qui frappait -et frappe encore- le continent noir.

"Ce serait une cruelle ironie, si l'introduction des antibiotiques en Afrique pendant les dernières années de la période coloniale, pouvait être associé aux origines du sida", écrit le chercheur principal, Ernest M. Drucker.

Ce qui a pu se passer, selon eux, c'est une contamination: le VIS, ou virus d'immuno-déficience simiesque, ce cousin du VIH (H pour humain), aurait été transmis aux humains: jusque-là, rien d'étonnant, c'est l'hypothèse privilégiée par les chercheurs depuis plus de 10 ans. Mais comment ce transfert a-t-il eu lieu? En partiet à cause d'une particularité du VIS: les humains peuvent effectivement être infectés, bien que sa durée de vie chez eux soit généralement très courte. Sauf que le "généralement" est ici au coeur du problème: 'avec une campagne aussi massive de vaccination, et l'usage de seringues non-stérilisées, le virus pouvait se promener d'une personne infectée à une autre, multipliant ainsi le nombre de personnes porteuses du virus. Or, avec 23 millions de gens vaccinés, il suffisait qu'une mince proportion de ces VIS subisse une mutation les transformant en VIH -le virus responsable du sida- et le tour était joué: statistiquement, le sida ne pouvait faire autrement que croître et se multiplier.

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