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Le 20 décembre 2001



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Le décodage de la semaine

(ASP) - Connaissez-vous l’Agrobactrium tumefaciens? Peu le connaissent, sauf les généticiens qui ont passé les dernières années à décoder l’entièreté de son bagage génétique. Il s’ajoute ainsi aux centaines de bestioles —dont l’humain- qui ont déjà été passés au crible.

Et s’il mérite qu’on parle de lui, c’est parce que cet être vivant est un microbe qui, dans les sols où il vit, agit comme l’un des meilleurs "ingénieurs génétiques" de la nature. Il a une capacité que lui envient tous les Monsanto de ce monde: celle de transférer des gènes étrangers dans une plante.

A ce sujet, ce n’est pas d’hier que des experts ont l’oeil sur lui: il y a 25 ans qu’on a découvert ce talent à l’Agrobactrium tumefaciens. Depuis, il est devenu "le cheval de bataille de l’industrie des biotechnologies agricoles", résume pour la revue Science Joe Ecker, botaniste à l’Institut Salk d’études biologiques, à La Jolla, Californie. Revue Science qui publiait, la semaine dernière, deux recherches entourant le décodage des 5,6 millions de paires de base constituant le génome de cette bestiole. L’une de ces recherches était dirigée par Steven Slater, généticien des bactéries chez Cereon Genomics, de Cambridge, Massachusetts —une compagnie privée. L’autre était dirigée par Eugene Nester, microbiologiste à l’Université de Washington à Seattle.

La connaissance de ce génome donnera-t-elle un coup de pouce à tous ceux qui tentent de réaliser des organismes modifiés génétiquement? C’est l’espoir qu’ils caressent mais, comme pour toutes les découvertes des dernières années en génétique, le pas entre l’identification d’un gène et son application pratique est souvent de la taille d’un gouffre. Pour l’instant, les chercheurs ont fait avancer la connaissance en pointant du doigt la façon dont cette bactérie infecte une des 600 espèces de plantes dont elle est friande —et l’infection est le moment-clef, puisque c’est alors que la bactérie lui transfert une partie de son ADN. Cette infection entraîne la croissance de masses aux apparences de tumeurs, à la base de la plante: masses qui peuvent causer des dégâts... économiques, puisqu’elles peuvent, par exemple, détruire tout un vignoble. Mais à l’échelle moléculaire, le portrait n’est pas aussi désastreux: grâce à l’ADN de la bactérie qu’elle a incorporée, la plante peut produire des hormones de croissance lesquelles, en retour, stimulent la croissance des fameuses masses aux allures de tumeurs, lesquelles tumeurs produisent davantage de composés de carbone, dont se nourrit l’Agrobactrium tumefaciens... ce qui lui permet de lutter contre toute bactérie étrangère qui tenterait de "coloniser" la tumeur.

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