Gaz en impasse
(ASP) - Le revirement de ladministration
américaine face à la réduction
des gaz à effet de serre a placé ceux
qui séchinent à faire signer des
traités dans une impasse : à présent,
qui va bouger le premier ?
Un des arguments du président Bush
est en effet qu'une éventuelle entente, comme
celle de Kyoto, ne devrait pas obliger les pays industrialisés
à réduire leurs émissions polluantes
tout en permettant aux pays en voie de développement
de continuer à les utiliser. Et ces derniers
rétorquent à ceux qui tentent de leur
imposer de telles obligations quil nest
pas question que les riches pays du Nord les empêchent
daccéder eux aussi au " développement ",
en leur imposant toutes sortes de restrictions commerciales,
sociales, et maintenant, environnementales.
Bref, une impasse. Y a-t-il moyen den
sortir, se
demande le New York Times?
Les rares exemples quon a sous la
main en font douter. Le Protocole de Montréal,
signé en 1987, avec pour but de rendre illégales
les substances contribuant à la destruction de
la couche dozone, visait dabord les pays
industrialisés, la Chine et lInde sétant
vu accorder un délai de grâce de 10 ans.
La Convention des Nations Unies sur les changements
climatiques, en revanche, elle qui, en 1992 signée
par le George Bush père- allait encore plus loin,
sest avérée un échec. La
différence entre les deux ? Le Protocole
de Montréal comme dautres traités
internationaux sur lenvironnement ratifiés
au fil des ans- sappliquait à des composés
chimiques en loccurence, les chlorofluorocarbones,
ou CFC- qui étaient produits par un nombre limité
de compagnies et pouvaient facilement être remplacés
par dautres composés chimiques, moins dommageables.
Ce qui nest certes pas le cas du
pétrole ni même, dans plusieurs pays, du
charbon...