(ASP) - C’est toujours jeudi, le 22 mars, que Mir doit entamer ses manoeuvres "désorbitales". Et c’est toujours le 23, alors que le Soleil se lèvera sur Moscou, que, si tout va bien, la station spatiale doit achever sa vie dans les flots bleus du Pacifique-Sud.

Ce sera sans doute la dernière fois avant longtemps qu’autant de médias du monde occidental auront consacré autant d’attention à une manoeuvre spatiale russe. Au Centre spatial de Koroliev, tout est prêt, tout a été calculé et recalculé, les animations informatiques passées et repassées aux télévisions du monde entier, les cartes du Pacifique montrant la trajectoire finale de la station tandis qu’elle se désintegrera, considérées sous tous leurs angles par tout ce que la planète compte de curieux -et d’inquiets. Les Russes ont pensé aussi bien à un système de sauvegarde qui permettra à l’ordinateur de bord de continuer à travailler en cas de panne, qu’à une assurance de 300 millions$ au cas où...

On estime que la vingtaine de tonnes qui survivront aux 130 tonnes de la station ex-soviétique toucheront l’eau vers 1h30 du matin, le 23 mars, heure normale de l’Est (6h30 GMT). La zone d’impact est connue depuis longtemps... mais avec une marge d’erreur de 3000 kilomètres. Une paille.