(ASP) - La décision d'un juge a révélé une brèche dans la législation britannique qui, au grand dam du gouvernement, rend soudain légal le clonage humain.

Brèche dans laquelle ce médecin italien, le Dr Antinori, qui promet de réaliser le premier clone d’un humain, s’est empressé de s’engouffrer...

La nouvelle est tombée le 15 novembre, lorsque la Haute cour a donné raison à un groupe anti-avortement, dont l’objectif était précisément de pointer du doigt cette brèche. Le gouvernement britannique a aussitôt annoncé qu’il ferait appel, s’il ne trouvait pas un moyen de corriger la loi. La loi en question, qui interdit le clonage humain, autorise en revanche des expériences dans des termes très précis, sur des cellules humaines —ce qu’on appelle le clonage thérapeutique. Aux yeux du groupe pro-vie, en raison de cette autorisation, la loi tout entière ne s’appliquerait qu’aux embryons nés de l’union d’un spermatozoïde et d’un ovule, et non ceux obtenus par une technique de clonage. D’où la brèche. Le juge leur a donné raison.

Il y a une autre conséquence à cette confusion. C'est que pour les scientifiques désireux de se lancer dans le clonage de cellules-souches —celles-là même qui ont donné lieu à un rude débat aux États-Unis depuis l’élection du président Bush- cela signifie que leurs recherches devront encore attendre quelques mois.