Semaine du 20 novembre 2000

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Vendre sa pollution au plus offrant

(ASP) - Rentabiliser la pollution? Aussi étrange que cela semble, c'est un des principaux enjeux discutés à La Haye. Afin de stimuler l'innovation et de réduire les coûts, des pays proposent de vendre des crédits de CO2, tout comme on vend de la marchandise.

À titre d'exemple. Supposons qu'une première entreprise prévoit dépasser son quota de production de CO2. Une deuxième firme, elle, invente un moyen de diminuer les émissions de CO2. Si elle réussit à réduire au-delà de l'objectif prévu, par exemple de 50 000 tonnes, elle obtient alors 50 000 crédits... qu'elle peut vendre à l'entreprise fautive, lui évitant ainsi une amende.

Pour l'instant, les crédits expérimentaux se vendent entre 1$ et 3$ la tonne. Ça représente un revenu et une stimulation pour les entreprises innovatrices qui ont du mal à vendre leurs technologies. Et ça devient une bouée de sauvetage pour celles qui négligent de modifier leurs installations...

Les États-Unis, le Japon, le Canada et d'autres pays réclament un marché libre et illimité... qui pourrait éventuellement se retrouver à la Bourse! "Ces échanges vont promouvoir l'innovation et réduire les coûts (d'atteinte des objectifs de Kyoto). Nous n'avons pas les moyens de perdre des dollars, euro et yen", affirme David Sandalow, à la tête de la délégation américaine.

Les environnementalistes et l'Union Européenne craignent pour leur part les effets pervers: ces échanges pourraient diluer les efforts des pays industrialisés en leur permettant de ne pas respecter leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre.

De telles transactions existent déjà depuis plusieurs années pour réduire les pluies acides. Même le World Wildlife Fund (WWF) reconnaît que ce marchandage a aidé à atteindre les objectifs et à réduire les coûts. "Mais ces échanges doivent être très transparents, très réglementés, faciles à mesurer et passibles de sanctions allant jusqu'à la prison" précise Mark Kenber, du WWF.

(21 novembre)

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