Le virus West Nile, 3e round
(ASP) - Et cest reparti pour un
tour. Après avoir fait paniquer une partie de
la ville de New York en 1999, et avoir mis sur les dents
lan dernier tous
les organismes de santé publique de lEst
de lAmérique du Nord, de la Floride jusquau
Québec, le virus du Nil Occidental (West Nile),
se réveille.
Ou du moins, ceux qui tentent de le suivre
à la trace, depuis son arrivée en sol
nord-américain, il y a deux ans, craignent quil
ne se réveille, après la torpeur de lhiver.
Plus tôt ce mois-ci, on a rapporté, au
New Jersey, la découverte de deux corbeaux morts,
apparemment infectés par le virus du Nil Occidental.
Ils seraient les premières victimes de lannée
2001.
Le virus se transmet par des piqûres
de moustiques, mais ceux-ci ne piquent pas que des humains:
ils piquent aussi des oiseaux qui deviennent ainsi,
dans les faits, les principaux responsables, par leurs
déplacements, de la propagation de la maladie.
En 1999, le virus avait rendu malades 62 personnes,
essentiellement des personnes âgées, et
en avait tué sept. Tous dans la région
de New York. Lan dernier, en dépit doiseaux
infectés à des centaines de kilomètres
à la ronde, le mal navait touché
que 21 personnes, pour seulement deux décès.
On ignore quel est son degré de
résistance aux hivers nord-américains,
mais le seul fait que ce virus, originaire de pays beaucoup
plus chauds, ait pu résister à lhiver,
est déjà, en soi, un mystère. De
nombreux
laboratoires ont obtenu depuis lan dernier des
budgets accrus pour étudier à fond
ce nouvel envahisseur. En fait, le West Nile
a eu au moins un avantage : il a créé
de lemploi.