Semaine du 22 janvier 2001

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Le clone est mort

(ASP) - Or donc, le premier clone d'un représentant d'une espèce en voie de disparition est mort deux jours après sa naissance. Pourquoi cela? Eh bien, parce que le clonage, contrairement à ce que les manchettes optimistes peuvent vous laisser croire, c'est loin d'être au point.

Le taux d'échecs est effarant -une centaine de tentatives manquées pour avoir un seul bébé- mais on ne s'en douterait pas, si on se contentait de lire sur les réussites comme Dolly et ses semblables. Sauf que la naissance de ce boeuf sauvage, plus tôt ce mois-ci, puis son décès deux jours plus tard, a fait grand bruit. D'autant plus qu'on avait un moment espéré qu'il s'agirait de la première naissance d'un clone d'une espèce en voie de disparition -ouvrant ainsi la porte à une nouvelle "stratégie" pour sauver ces espèces.

La bestiole, originaire de l'Asie du Sud-Est, semblait pourtant en bonne santé à la naissance. Elle a développé une infection bactérienne dans les intestins, qui s'attaque souvent à ces nouveau-nés. Le décès ne serait donc "absolument pas relié" au clonage, a affirmé le vice-président de Advanced Cell Technology, la compagnie de Worcester (Massachusetts) qui a financé cette expérience -et qui a bien l'intention de réessayer. Mais reliée ou pas, elle n'en est pas moins la dernière d'une longue lignée d'échecs: 44 embryons clonés ont été transférés dans 32 mères-porteuses; seulement huit grossesses en ont résulté, dont cinq ont pris fin prématurément par une fausse-couche; deux des foetus ont été "prélevés" pour examens des tissus, qui ont permis de démontrer qu'ils semblaient se développer normalement. Ne restait donc, comme seul " survivant ", que Noé -c'était le nom du bébé.

Plusieurs des petits nés à la suite d'un clonage ont présenté des problèmes pulmonaires peu après leur naissance. Certains sont également venus au monde anormalement gros. Noé, lui, semblait pourtant dans la moyenne, et en bonne santé. Bref, le clonage a encore des croûtes à manger...

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