Semaine du 22 janvier 2001

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La vie du Grand Nord sur un terrain glissant

(ASP) - Des témoignages tendent à confirmer que la vie dans le Grand Nord canadien souffre grandement des effets du réchauffement. Les oiseaux de mer disparaissent, selon les chasseurs inuit de la Mer de Beaufort et de la Baie d'Hudson; les ours polaires, on en a déjà parlé; les caribous sont moins nombreux, bien que les observations à leur sujet soient plus anecdotiques que scientifiques; enfin, les algues des glaces, comme la plupart des organismes composant la chaîne alimentaire, pourraient être rayés de la carte si les glaces de l'océan arctique continuent de fondre au rythme actuel: elles couvrent 15% moins de territoire qu'en 1978, selon une étude parue il y a 13 mois, dont nous avions parlé dans ces pages.

La menace vient même de plusieurs côtés: dans la Baie d'Hudson, les moustiques sont en pleine explosion (grâce, bien sûr, à la hausse des températures), piquant sans discrimination des bestioles qui n'en demandaient pas tant.

Par ailleurs, si les glaces continuent à fondre, les compagnies maritimes, russes entre autres, y trouveront leur compte, puisque cela leur permettra d'envoyer de plus en plus de navires -pétroliers, entre autres- par ces routes devenues moins dangereuses pour la navigation. Mais ce qui est bon pour la navigation n'est pas nécessairement bon pour la faune...

C'est que mine de rien, l'océan arctique, aussi glacial soit-il, abrite un écosystème diversifié. En particulier pendant le bref été, lorsque les glaces se rompent et permettent à une foule de bêtes méconnues de se faire une place au soleil: dès 1970, un biologiste russe, Igor Melnikov, identifiait 200 espèces différentes dans la seule Mer de Beaufort (au Nord de l'Alaska). Au cours de l'hiver 1997-98, Melnikov est retourné sur les lieux de ses vieilles études, dans le cadre d'un projet international sur les changements climatiques, et a observé des changements radicaux. Les algues communes ont pris la place de leurs cousines et les invertébrés des glaces sont pratiquement introuvables (dont le Theristus melnikovi, ainsi nommé en l'honneur de devinez qui?). Bref, le vent du Nord souffle un message glacial, mais pas à cause de la glace...

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