Vers un contraceptif unisexe
(ASP) - CatsSper n'est pas le nom du nouveau
fantôme préféré des enfants,
mais celui donné à une nouvelle protéine
identifiée par deux chercheurs américains,
qui pourrait devenir le contraceptif de lavenir.
Cest que Jonathan Tilly et David
Clapham, biologistes de l'Institut médical Howard
Hughes et du Centre médical de Harvard, ont identifié
cette protéine comme
un élément primordial de la vivacité
du spermatozoïde -une qualité déterminante
pour le "vainqueur" dans cette course à
lovule.
Comme d'habitude, ce sont des souris qui
s'y collent. Choisis au hasard c'est promis, certains
mâles se sont fait confisquer un gêne, celui-là
même qui est à l'origine de la fabrication
de la dite protéine. Le résultat na
pas tardé: les
spermatozoïdes avaient perdu l'essentiel de leur
motricité (jusqu'à 3 fois moins !).
Les chercheurs ne sont pas pour autant
au bout de leurs peines. Sils savent d'ores et
déjà que la protéine CatSper se
fabrique exclusivement dans la queue du spermatzoide,
quelle est sa fonction exacte? Agit-elle, comme ils
le supposent, à titre de "passeur" des ions calcium
que l'on connaissait déjà dans le cerveau
et le système immunitaire? Mais quel rôle
joue alors le calcium dans la vitesse des spermatozoides?
Seule certitude: Catsper devient une cible
idéale, en vue de créer une nouvelle génération
de contraceptif, cette fois-ci valable aussi bien pour
les femmes que pour les hommes. Une pilule unisexe dont
la mission sera de bloquer la fonction de la protéine.
Les spermatozoïdes sombrant ainsi dans une léthargie
fatale ne demanderaient qu'à être réveillés.
Moins contraignante que la pilule pour femmes qui doit
être pris quotidiennement, et plus rassurante
que les précédentes versions pour hommes.
Ce qui devient un nouvel espoir pour les uns annonce
un marché fertile pour les autres, puisque la
vente des contraceptifs oraux aurait rapporté
près de 4 milliard de US $ l'année dernière.