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Le 24 octobre 2001



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Insulte aux Martiens

(ASP) - Les Mars-ophiles, Mars-ologues, et peut-être même les Martiens, seront indignés. Selon une nouvelle étude, il n’y aurait jamais eu une seule goutte d’eau sur Mars.

L’étude tombe juste au moment —ce n’est pas une coïncidence- où l’exploration de Mars est sur le point de connaître un nouveau souffle, avec l’arrivée en orbite là-bas de la sonde américaine Mars Odyssey.

Un géophysicien australien, Nick Hoffman, affirme que les paysages martiens que l’on affirme avoir été creusés par des rivières et des mers, il y a quelques milliards d’années, auraient une origine beaucoup plus banale: des explosions de CO2, comme on en connaît chez nous.

Il y a pourtant un quart de siècle que de plus en plus de planétologues, géologues et autres experts de la planète rouge s’entendent pour dire que, bien qu’on ait encore jamais détecté une seule goutte d’eau là-bas, les paysages en question ne peuvent avoir été sculptés que par de l’eau. A l’aube de son histoire, Mars aurait connu une évolution semblable à la Terre et, pendant un milliard d’années, des flots auraient battu à sa surface, des marées auraient avancé et reculé, laissant derrière elles des traces caractéristiques. Et puis, pour une raison inconnue, il y a plus de 3 milliards d’années, la planète aurait commencé à se refroidir, les eaux se seraient retirées ou évaporées, et la planète serait devenue l’immense désert rouge qu’elle est aujourd’hui.

Le problème avec cette hypothèse est bien sûr qu’après 25 ans, on n’a toujours pas trouvé d’eau, ni même des traces tangibles, au plan moléculaire, que l’eau aurait dû laisser derrière elle.

L’hypothèse volcanique ? Elle a bien entendu été prise en considération mais, petit à petit, a été reléguée aux oubliettes: les traces ne concordent que trop rarement avec des coulées ou des lacs de lave.

Ce que propose Nick Hoffman, de l’Université La Trobe à Victoria, est différent. C’est le dioxyde de carbone, présent en d’immenses réservoirs sous la surface martienne —comme sous la surface de notre planète- qui, en soufflant, en frottant le sous-sol, en explosant à la surface, en circulant dans d’étroites vallées, aurait façonné la surface que nous pouvons maintenant observer. On ne parle évidemment pas ici de petites émanations de gaz, mais de gigantesques sorties, dont la puissance permettrait de soulever des montagnes.

La première publication du Dr Hoffman remonte à août 2000, et a suscité, au mieux, du scepticisme, au pire, de la colère —on ne s'attaque pas impunément à un aussi beau rêve que Mars. Mais depuis, sa théorie a circulé, et plusieurs qui ont écouté cet Australien dans des congrès ou lors de sa récente visite à la Nasa se sont dit impressionnés, rapportait Nature la semaine dernière. Sa théorie, aussi "insultante" qu’elle paraisse, "émerge comme un rival crédible" de la théorie aquatique.

A tout le moins, elle oblige à regarder Mars d’un oeil différent. Un oeil plus critique...

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