L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 23 avril 2001



Retour au sommaire des capsules


Cultiver bio et faire tout de même des profits

(ASP) - La nourriture "bio" coûte plus cher à produire, nécessite davantage de travail, et se vend moins bien parce que, eh bien oui, elle coûte plus cher. Bref, il faut avoir la vocation.

Du moins, c’est ce qu’affirme la croyance populaire. Mais une étude parue dans la dernière édition de la revue britannique Nature donne un croc-en-jambe à cette croyance. Selon une analyse menée dans trois champs expérimentaux de l’Université de l’Etat de Washington, il semble que, dans certaines conditions, l’agriculture dite "biologique" puisse, d’une part, être plus profitable, d’autre part, produire des fruits plus savoureux et enfin, être moins dommageable pour l’environnement.

John Reganold et ses quatre collègues ont comparé des pommes dans chacun de ces trois champs: dans le premier cas, cultivées au moyen des méthodes qualifiées -dans les milieux chargés de définir ces choses-, de "biologiques"; dans le deuxième cas, au moyen des méthodes traditionnelles; et dans le troisième cas, avec un mélange des deux premières méthodes.

L’étude s’est étalée sur six ans, et c’est peut-être cela qui lui a permis de faire une différence : parce qu’au début, les vergers biologiques traînaient effectivement de la patte. Ce n’est qu’à la fin des six années qu’on pouvait s’apercevoir, en comparant les productions, que les "bios" se classaient premiers en terme d’efficacité du travail. Suivies des "hybrides", puis des "traditionnelles". Et une dégustation à l’aveugle aurait apparemment permis de conclure que les "bios" sont meilleures...

Les chercheurs admettent toutefois que leurs conclusions ne s’appliquent pas nécessairement à tous les types de cultures. Le problème en fait, lorsqu’on tente de mesurer "l’efficacité" de l’agriculture biologique, est qu’il y a une foule de paramètres à évaluer, dont la taille du champ et le type de culture pratiquée. Interrogé par Nature —qui a consacré sa page couverture à cette étude- Dennis Avery, directeur du Centre de recherche en alimentation de Churchill (Virginie), explique que le problème soulevé régulièrement par les critiques de l’agriculture bio ne se trouve pas tant dans la culture intensive de fruits —comme un verger- que dans l’agriculture à grande échelle, comme le blé, le maïs ou le riz : c’est dans ces immenses champs qu’on constate que la "bio" ne peut pas soutenir le rythme de la "traditionnelle". "Les champs biologiques sont de 50 à 60% moins productifs par acre", affirme-t-il.

Depuis le début des années 90, l’agriculture biologique est le secteur de l’agriculture qui connaît la plus forte croissance en Amérique du Nord et en Europe -les inquiétudes des consommateurs pour leur alimentation lui ayant donné un solide coup de pouce.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

En manchette cette semaine:

David a fait tomber Goliath


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site