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Le 23 juillet 2001



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Où commence la vie?

(ASP) - Or donc, disions-nous la semaine dernière, des scientifiques ont utilisé des embryons créés spécifiquement pour la recherche. Il les ont laissé croître pendant quelques heures, et ont prélevé les cellules dont ils avaient besoin: des cellules-souches, comme on les appelle. Cellules dont on croit qu’elles pourraient être à la source d’une révolution médicale.

C’était prévisible, le débat a immédiatement fait rage, et n’a pas cessé depuis —d’autant moins que le Président Bush s’apprête à rendre une décision concernant l’usage d’embryons humains —jusqu’ici toutefois, on ne parlait que d’embryons résultant d’avortements, ou d'embryons "surnuméraires" non-désirés, comme il y en a beaucoup dans les cliniques de reproduction, et non pas d’embryons créés spécifiquement pour la recherche. Et le débat s’est pointé jusqu’à la page éditoriale de l’édition du 19 juillet de la revue britannique Nature, dotée d’un titre peu courant dans cette revue fort austère: "le sens de la vie".

Où commence en effet la vie, se demandent les scientifiques? "Les groupes pro-vie définissent le début d’une vie humaine par l’union du spermatozoïde et de l’ovule... Mais nos connaissances biologiques donnent peu d’appui à cette affirmation."

Un embryon de quelques heures —soit "l’âge" qu’ont ceux qui sont détruits après le prélèvement de leurs cellules-souches- est au stade que les embryologistes appellent blastula: juste après morula, juste avant gastrula. Au stade blastula, l’embryon n’est encore qu’une sphère creuse. Non seulement n’y a-t-il aucune ébauche d’un quelconque membre ou organe, mais en plus, même ses cellules ne se sont pas encore spécialisées: on ne retrouve à ce stade aucune cellule cardiaque, ou pulmonaire, ou nerveuse. Que des cellules indifférenciées, d’où leur nom: cellules-souches.

La biologie n’est donc pas aussi simple que le voudraient les groupes pro-vie. Comme l’a démontrée Dolly, la brebis clonée, la fécondation par un spermatozoïde n’est même pas indispensable pour obtenir quelque chose de vivant. Et c’est sans parler cette expérience toute récente, le mois dernier en Australie, alors que l’ovule d’une souris a été fécondée par des cellules prélevées sur une autre souris. Les caricaturistes s’en sont donnés à coeur joie : le rôle du mâle sera-t-il bientôt obsolète ?

Nul ne peut dire à ce stade si ces expériences aboutiront quelque part. On l’a vu ailleurs sur le site de l’Agence Science-Presse, le clonage reste encore plus que problématique. Mais dans le contexte du présent débat, il démontre que ce que nous appelons "vie" depuis des milliers d’années n’est pas aussi simple à définir qu’on le voudrait.

Et ça ne fait que commencer...

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