L'avion qui ne brûlerait pas
(ASP) - Un avion qui sécrase
nexplose pas nécessairement. Par contre,
il brûle. Et ceci soulève le désir
que des carburants mieux conçus puissent rendre,
un jour, les avions plus sécuritaires. Cest
lespoir de plusieurs scientifiques interrogés
par le New York Times à la suite de la
tragédie du 11 septembre.
Cest que, en dépit des déclarations
qui ont associé ces avions à des "bombes
volantes", les Boeing et autres Airbus font en
réalité de bien piètres bombes.
La raison en est que, parmi les 20 000 tonnes de carburant
que transporte par exemple un Boeing 767, comme celui
qui sest écrasé contre les tours,
seule une petite partie peut brûler de façon
dite "explosive". Cela parce quil y
manque un ingrédient crucial: loxygène,
indispensable pour quun feu brûle plus vite
ou pour quun explosif... explose.
Conséquence, comme on lavait
déjà compris: cest lincendie
et la chaleur extrême, plus de 1000 degrés
Celsius, que cet incendie a entraîné- qui
a mis à mal les deux tours, et non lexplosion
initiale.
Doù la question posée
à ces scientifiques: serait-il possible de concevoir
un carburant plus sécuritaire, qui brûlerait
moins vite ou moins bien? Leur réponse: trop
peu de recherches ont été menées
là-dessus. Les militaires et les terroristes-
se sont bien davantage préoccupé de rendre
des explosifs plus... explosifs. Pourtant, la question
est dans lair depuis pas moins de 40 ans, autant
au sein des compagnies aériennes que des autorités
réglementant laviation: quel type de substance
chimique pourrait-on ajouter au carburant des avions
qui lempêcherait de former une buée
en cas de bris des réservoirs puisque la
buée provoque de loxydation et que loxygène,
on ne veut pas le voir là?
Les recherches sur cette question, déjà
peu nombreuses, se sont pratiquement arrêtées
au milieu des années 80. En 1996, un rapport
du National Research Council recommandait au gouvernement
américain de mousser les recherches en vue de
la création de produits susceptibles dempêcher
des incendies dans des réservoirs. Peut-être,
à présent, auront-ils une sérieuse
raison d'y repenser...