Semaine du 25 septembre 2000

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Le clonage ne fait pas vieillir


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Qui mange moins vieillit moins

(ASP) - On a encore du chemin à faire avant de posséder l'elixir de longue vie. Depuis quelques années, les chercheurs ont établi que réduire l'alimentation chez certains animaux -plus précisément, réduire le nombre de calories- a pour conséquence de prolonger leur vie. Or, voilà qu'on vient de découvrir que dans les cas où ça marche, il y a aussi un gène -encore un- d'impliqué.

Il faut dire qu'on part de loin. La science ne peut même pas encore complètement expliquer pourquoi nous vieillissons. Les experts ont certes réduit le champ à deux types de cause : les dommages qu'un "nombre varié de facteurs" entraînent sur des molécules présentes à l'intérieur ou à l'extérieur de nos cellules; et les changements d'expression d'un gène, que ces changements soient prévus ou non pour se produire à un moment précis. Les deux types de cause sont définis de façon suffisamment vague pour pouvoir correspondre à bien des choses...

Mais dans tous les cas, réduire l'alimentation est une piste suivie depuis un bout de temps. Une réduction du nombre de calories pouvant aller jusqu'à 50 ou même 70%. La chose est établie, chez plusieurs animaux, y compris des mammifères, on a de cette façon réussi à retarder l'apparition de maladies liées au vieillissement, et à en altérer plusieurs autres. L'explication, a priori, semble simple : moins d'aliments ingérés diminue les dommages sur nos cellules, leur oxydation; un phénomène inévitable, mais qui n'en est pas moins une source importante de dommages.

Or, voici que Su-Ju Lin, Pierre-Antoine Defossez et Leonard Guarente, dans la dernière édition de la revue Science, viennent d'ajouter une pierre à l'édifice, et en même temps le compliquer. En étudiant un micro-organisme ultra-simple, la levure de bière, ils ont constaté que les bestioles chez qui la vie était prolongée étaient seulement celles dont la "famille" portait des versions "normales" de deux gènes (SIR2 et NPT1). NPT1 encode une des deux enzymes produisant du NAD, un intermédiaire-clef dans l'alimentation en énergie d'un être vivant; SIR2 produit de son côté une protéine, dépendante du NAD, dont l'absence réduit au silence un " travailleur " qui, à l'intérieur de nos gènes, est impliqué dans l'expression -ou non- des gènes.

Tout ceci est fort compliqué, mais révèle que les causes du vieillissement, quelles qu'elles soient, ne peuvent pas être éliminées uniquement en cessant de manger. Il y a autre chose à l'oeuvre, au plus profond de nos cellules, et c'est ce mystérieux mécanisme que les trois chercheurs de la semaine sont en train de traquer.

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