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Le 29 novembre 2001



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L'Afrique au cimetière

(ASP) - Quarante millions de personnes, enfants et adultes, vivent maintenant avec le VIH ou le sida. Dont 28 millions en Afrique. Un continent qui est doublement au centre de la catastrophe, puisqu’on s’attend à ce que 2,3 millions de ces Africains en meurent en l’an 2001... sur 3 millions de décès à travers le monde.

Ces chiffres proviennent du dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour le sida (ONUsida) et de l’Organisation mondiale de la santé. Le rapport a été rendu public mercredi, 28 novembre, en prévision de la Journée mondiale du sida, qui a lieu samedi.

Elément non rassurant pour les médecins: la maladie progresse rapidement en Europe de l’Est, et ralentit moins vite que prévu en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est. Et la Chine inquiète tout particulièrement, entre autres parce que l'information sur le sida semble y progresser à pas de tortues: le total de personnes infectées par le virus VIH pourrait dépasser le million dans ce seul pays, à la fin de l’année 2001. Même dans des pays riches, comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, où l’accès aux médicaments est facile, le taux de nouvelles infection surprend.

Mais comme d’habitude, c’est en Afrique que la situation apparaît la plus aberrante, à tous les niveaux. Compte tenu de sa population, ce continent abrite une proportion démesurée des malades. Compte tenu de ses revenus, il fait face à une crise qui le rend totalement impuissant. Et compte tenu de l’ignorance dans laquelle est maintenue une partie de la population et de l’indifférence, voire l’hostilité, de certains gouvernants, la crise s’en trouve encore empirée, si c’était possible.

Dans 16 de ces pays, au moins 10% des 15-49 ans sont infectés. Dans sept des pays africains les plus au Sud, cette proportion grimpe jusqu’à un phénoménal 20%. Autrement dit, une personne sur cinq, homme, femme, ou enfant, est séropositive, et menacée de développer le sida à plus ou moins brève échéance —donc, davantage menacée de mourir que si elle vivait aux États-Unis ou en Europe, parce que les médicaments sont, pour la grande majorité des Africains, inaccessibles ou hors de prix. Vingt pour cent, c’est une population décapitée.

Au cours de la dernière année, la lutte pour forcer les compagnies pharmaceutiques à vendre leurs médicaments à bas prix sur ce continent a fait des bonds de géant, en partie à cause d’un lobby qui a réussi à mieux s’organiser dans le plus riche des pays de ce continent: l’Afrique du Sud. Toutefois, lit-on dans le rapport de l’ONUsida et de l’OMS, encore faut-il que les services de santé soient suffisamment bien organisés pour effectuer une distribution des traitements, ce qui est rarement le cas. Et quand bien même cela serait-il possible, en dépit des baisses, le prix demeure encore trop élevé pour les plus pauvres des plus pauvres.

Dans certains pays comme le Malawi ou le Botswana, l’espérance de vie est aujourd’hui de 40 ans. Sans le sida, on estime qu’elle avoisinerait les 60 ans.

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