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Le 28 novembre 2001



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Une catastrophe nord-américaine ou mondiale?

(ASP) - Il y a 65 millions d’années, un astéroïde percutait la Terre, mettant fin à la domination des dinosaures. Ce scénario, à peu près tous les experts du domaine s’entendent désormais là-dessus. L’inconnu, c’est l’impact de la catastrophe: cette collision avec un astéroïde qui faisait peut-être jusqu’à 10 km de diamètre —ce qui est énorme, à 90 000 kilomètres à l’heure- a envoyé dans l’atmosphère des milliards de tonnes de poussières qui, en obscurcissant la lumière du Soleil, ont provoqué une baisse brutale des températures —bref, un hiver de plusieurs années, qui a tué plantes, herbivores et dinosaures.

Mais la catastrophe écologique a-t-elle réellement été mondiale ? C’est ce à quoi tente de répondre une étude parue dans la dernière édition de la revue Science. Sachant que c’est dans la région de l’actuel Yucatan, au Sud du Mexique, que l’impact s’est produit, logiquement, l’Amérique du Nord aurait dû être davantage affectée. Un groupe de géologues a donc voulu vérifier si, à l’autre bout du monde, les espèces animales et végétales avaient été tout autant dévastées et s’est penché pour cela sur les analyses fossiles recueillies au cours des dernières décennies.

Déjà, ces experts savaient que les études portant sur cette époque avaient révélé, sans surprise, des preuves d’une catastrophe écologique. Les forêts d’Amérique du Nord ont été vraisemblablement aplanies ; quatre espèces de plantes sur cinq sont disparues ; ainsi que la plupart des mammifères ; et, bien sûr, nos amis les dinosaures. Il a fallu des siècles avant de voir la région se repeupler —sans doute à partir d’animaux descendus du Grand Nord.

Mais qu’en était-il ailleurs? Longtemps, l’absence d’une abondante repousse de fougères dans l’hémisphère Sud, au contraire de l’hémisphère Nord, a été vue comme la preuve que la dévastation avait été peu importante là-bas. De même, les traces fossiles de pollens tendaient à démontrer que les forêts de l’hémisphère Sud avaient été effacées en bien moins grand nombre. Mais comme nos géologues de l’Université de Lund, en Suède, et d’une compagnie privée néo-zélandaise, l’ont constaté, la dévastation a été plus grave qu’on ne le croyait : on l’a cru moins importante pendant aussi longtemps parce que, tout simplement, on connaissait bien moins de choses sur la vie d'il y a 65 millions d'années dans l’hémisphère Sud.

Des plantes à fleurs qui dominaient telle et telle forêt sont là aussi disparues ; les forêts ont subi là aussi les ravages d’hivers prolongés, de feux de forêts et de pluies acides, résultat de la présence accrue de CO2 dans l’atmosphère. Il a fallu au moins un million d’années à l’écosystème de ce qui est aujourd’hui la Nouvelle-Zélande pour s’en remettre.

En bref, la dévastation ne semble pas avoir été aussi complète qu’en Amérique du Nord, mais elle a tout de même été phénoménale. De quoi réfléchir sur nos propres catastrophes écologiques appréhendées...

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