Semaine du 27 novembre 2000

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La vache folle démasquée

(ASP) - Au moment où tout le monde se met à admettre en même temps que la vache folle était loin d'être éliminée, et qu'on avait par conséquent baissé les armes un peu trop trop vite, des chercheurs suisses et autrichiens accomplissent une première : ils ont développé un test fiable pour diagnostiquer ce type d'infection.

Ils ont en effet découvert une caractéristique propre aux porteurs de la maladie: un composant du sang qui se "colle" aux prions anormaux, ces mystérieuses protéines qui sont aussi bien derrière la maladie de la vache folle que derrière sa variante humaine, la maladie de Creudzfelt-Jakob. Bref, un "test sanguin pour prions". Une telle découverte, si on veut être optimiste, pourrait permettre de suivre l'évolution de la maladie: en théorie, on pourrait détecter sa présence avant l'apparition des premiers symptômes -et peut-être même se débarrasser des réserves de sang contaminé (à l'heure actuelle, il existe un risque théorique que des humains se transmettent cette maladie par l'intermédiaire de dons de sang, bien qu'aucun cas de ce genre n'ait encore été signalé).

Le composant en question est une protéine appelé plasminogène. Adriano Aguzzi et ses collègues de l'hôpital universitaire de Zurich ont utilisé cette protéine. Ils l'ont mêlée à des échantillons de tissus de cerveaux de souris infectés : les protéines, magnétisées, se sont liées aux prions infectés, mais uniquement à ces prions-là. Ces résultats ont valu aux chercheurs une place d'honneur dans la dernière édition de la revue Nature: en 15 ans, c'est la première fois que des scientifiques découvrent une substance qui peut distinguer les prions sains des autres. En fait, à l'heure actuelle, un diagnostic de vache folle ou de Creudzfelt-Jakob ne peut être effectué qu'après la mort, par une autopsie. On croit que les prions malades forcent les protéines saines à se replier en des formes que notre organisme ne peut plus briser ensuite, bien que l'explication finale soit sans doute plus complexe encore.

"Il est encore trop tôt pour dire" si un simple test sanguin pourrait confirmer hors de tout doute la maladie, modère Christiane Roeckl, une des membres de l'équipe de Zurich. "Pour l'instant, ce n'est qu'une découverte biochimique. Nous ne savons pas quel est le degré de sensibilité de cette liaison."

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