Semaine du 27 novembre 2000

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Le mystère West Nile

(ASP) - Quinze mois, 62 malades et sept morts plus tard, la présence du virus du Nil Occidental (West Nile) en Amérique du Nord mystifie toujours les scientifiques. Apparu à New York à l'été 1999, se disséminant par insectes et par oiseaux, on craint qu'il ait, cette année, considérablement élargi son territoire. Mais on ne sait toujours pas grand-chose de lui -sinon qu'il est peu probable qu'il se limite sagement à la région de New York.

En fait, dès le moment où il a mis pied à New York, ce virus s'est retrouvé devant la terre de ses rêves : un territoire composé à l'infini d'espèces d'oiseaux qui n'ont jamais entendu parler de lui et ne sont en conséquence aucunement immunisés contre lui. Chacun de ces oiseaux peut en théorie servir de transport pour le virus, de l'oiseau au moustique à un autre oiseau puis à un autre moustique... et de temps en temps, à l'homme.

En quinze mois, ce virus qui, avant l'an dernier, n'avait jamais été observé ni en Europe occidentale ni en Amérique, a été identifié chez plus de 60 espèces d'oiseaux, ce qui n'est guère rassurant. Même si le bilan humain, cette année, n'a été que de 19 personnes infectées et un décès, on sait que le West Nile s'adapte à son nouvel environnement, puisque sa présence a été confirmée, non plus dans le seul Etat de New York, mais dans 11 Etats le long de la côte Est, jusqu'à quelques dizaines de kilomètres de la frontière du Québec. "Il y a une bonne chance pour qu'il atteigne la côte Ouest dans cinq ans", déclare à Science Nicholas Komar, du Centre de contrôle des maladies (CDC).

Mais mérite-t-il vraiment d'être qualifié de sérieuse menace à la santé publique? C'est là que les experts sont dans le noir. Il se répand (beaucoup plus loin vers le Nord que ce que les experts prévoyaient), il s'adapte (à beaucoup plus d'espèces d'oiseaux et à des températures beaucoup plus basses que ce que les experts prévoyaient)... mais le nombre de gens infectés est resté plus bas que ce que les experts craignaient, du moins cette année. Peut-être n'est-ce qu'un de ces nombreux virus "étrangers" auxquels il faudra s'habituer, qui nous compliqueront la vie -et celle des médecins. Mais peut-être aussi que les mesures de prévention mises en place l'an dernier et l'énorme publicité qui a été faite à ce virus, ont eu, en fin de compte, un effet bénéfique...

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