L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 31 mai 2001



Retour au sommaire des capsules


Pourquoi les clones meurent-ils?

(ASP) - On sait déjà que quelque chose ne tourne pas rond avec les clones. Pour une seule naissance réussie, on se retrouve avec un nombre effarant d’embryons manqués, et même parmi ceux qui naissent, bovins, souris ou brebis, on se retrouve devant des individus plus gros que nature, ou qui meurent au bout de quelques jours. Ou, comme dans le cas de Dolly-la-brebis, présentent des signes de vieillissement anormal dans leurs gènes.

La solution à cette énigme serait, justement, dans les gènes, selon un reportage paru dans l’édition électronique du 30 mai du New Scientist. Des chercheurs sud-coréens auraient mis le doigt sur des anomalies dans l’ADN des embryons clonés qui pourraient expliquer ces ratages.

Une partie de leur découverte ne constitue pas une surprise. Il y a déjà plusieurs mois que des chercheurs, à travers le monde, suivaient la piste du méthyle, ou CH3, un élément chimique qui, naturellement associé à nos gènes, contribue à l’expression de certains d’entre eux. Dans le cas des clones toutefois, on assisterait à du méthyle mal placé.

En fait, ça va au-delà du clonage : d’autres chercheurs ont établi plus tôt cette année que le simple fait de manipuler des embryons en éprouvette peut perturber le méthyle. De là est venue l’idée que les manipulations, aussi prudentes soient-elles, des chercheurs pour ajouter l’ADN du donneur à l’ovule de la future mère-porteuse —ce qui est la base même du clonage- pourraient suffire à perturber ces insignifiantes molécules de méthyle, et ainsi, provoquer des dégâts aux proportions insoupçonnées.

Pour en avoir le coeur net, Yong-Mahn Han, de l’Institut de recherche coréen des biosciences et biotechnologies, a comparé la méthylation de sections d’ADN d’embryons de vaches engendrés par clonage, avec l’ADN d’embryons de vaches "normaux". La différence, écrit-il dans un article à paraître dans la revue Nature Genetics, est claire et nette : chez les futurs clones, les traces de méthyle restent en place bien plus longtemps, jusqu’au stade du développement de l’embryon appelé blastula.

Ceci ne constitue la preuve que le méthyle constitue la cause de tous les problèmes que vivront plus tard les clones. Mais c’en constitue un indice extrêmement solide, et un indice, de surcroît, qui est lourd de conséquences: si quelque chose d’aussi insignifiant qu’une molécule —trois atomes d’hydrogène, un atome de carbone, soit CH3- peut avoir un impact aussi lourd, c’est à se demander combien d’autres choses aussi "insignifiantes" sont encore ignorées de ceux qui expérimentent le clonage...

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

En manchette cette semaine:

Le politicien qui plantait des arbres


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site