| Semaine du 29 janvier 2001 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Rien n'est parfait au royaume des Nobels. Il arrive souvent que l'attribution d'un prix provoque quelques grincements de dents, de la part, souvent, d'adjoints ou de collaborateurs qui estiment que leur contribution a été passée sous silence. Mais il n'était encore jamais arrivé qu'une lettre ouverte signée par plus de 250 neurologues remette carrément en question la légitimité du Prix Nobel de médecine. Le Prix en question a été attribué cet automne à trois chercheurs pour leur travail sur les causes de la maladie de Parkinson: plus précisément, la façon dont les neurones échangent des signaux de reconnaissance. Or, ce que dénoncent les neurologues, c'est la pertinence même de ce choix: à leurs yeux, tout ne réside pas dans la façon dont les neurotransmetteurs agissent sur les neurones; il faut surtout tenir compte de la dopamine, une substance dont le manque a été mis en évidence il y a longtemps, par un chercheur oublié du comité Nobel, le neurologue Oleh Hornykiewicz, de l'Institut de recherche sur le cerveau de Vienne. Un traitement actuellement utilisé pour combattre le Parkinson (et d'autres désordres neurologiques) est précisément basé sur cette découverte: injecter davantage de dopamine dans le cerveau pour renverser ce manque. "Tout le monde a été surpris" que Hornykiewicz ne reçoive pas le Prix Nobel, résume le neurologue John Hardy, de la clinique Mayo, en Floride, l'un des signataires. Le travail d'Hornykiewicz a "fondamentalement changé la façon dont la pharmacologie est pratiquée". Une décision du comité Nobel ne peut être renversée, et le comité lui-même n'a pas à justifier ses choix. Il ne peut. de plus. honorer que trois personnes par prix. Retour au sommaire des capsules
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