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Le 29 octobre 2001



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Pygmées à l'université

LIBREVILLE, Gabon (ASP) - Un colloque national des autochtones pygmées du Gabon se tiendra du 3 au 7 décembre à l’université de Libreville, à l’initiative du Laboratoire universitaire des traditions orales (LUTO).

Les populations pygmées ont fait l’objet de multiples recherches de la part des scientifiques. Mais ces travaux n’ont encore jamais été confrontés à un jury constitué de pygmées. Sous l’égide du Programme culturel régional, les différents groupes pygmées du Gabon vont donc évaluer les études réalisées sur eux. Outre cela, les objectifs de ce colloque sont l’intégration de ce peuple et la mise en place d’une cartographie de leur présence au niveau national.

Les Pygmées ont longtemps hanté les esprits.Pour certains, il s'agissait d’êtres imaginaires ou surnaturels, d'animaux, de nains, d'autres encore niaient leur existence. Pourtant, ce sont bien des hommes, et les connaissances dont ils font preuve notamment dans les domaines de la biomédecine, de la zoologie, de la cosmogonie, les placent parmi les experts.

Les pygmées sont aujourd'hui estimés à 16 000 à travers l’Afrique centrale. Leur taille d'environ 1,50 m, leur peau rougeâtre plutôt que noire, leur chevelure moins crépue et la pilosité faciale des hommes, les singularisent des autres peuples.

Evoluant traditionnellement en groupes nomades, ils vivent en étroite symbiose avec la forêt. Ils méconnaissent l'agriculture au profit de la cueillette, de la pêche et de la chasse. Leur habitat est constitué de buttes de feuillage, et ils ont pour mobilier des lits de rondins et des sièges façonnés dans des racines.

Le mode de vie traditionnel de ces "petits génies de la forêt" est en voie de disparition, leurs relations avec les villageois, au départ fondées sur l'échange, connaissant une dépendance de plus en plus marquée.

Antoine Lawson

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