Le chat est mort
(ASP) - Après avoir contaminé
moutons, vaches et êtres humains, le prion poursuit
son rôle de faiseur dépidémies,
cette fois chez les animaux domestiques. L'agent responsable
de la vache folle, qui a déjà touché
180 000 bovins en Grande-Bretagne, a officiellement
contaminé son premier chat suisse.
Alarmés par des troubles étranges
du comportement, les vétérinaires ont
décidé d'euthanasier l'animal. L'autopsie
a confirmé une "encéphalopathie spongiforme
féline".
L'Office vétérinaire fédéral
suisse a révélé l'affaire le 17
juillet. C'est le centième cas en Europe -et
dans le monde- depuis 1990, date de l'apparition officielle
de la maladie chez les félins en Grande-Bretagne
(qui comptabilise 90% des cas). Tout comme la nouvelle
variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez les
humains, la version féline (qui touche aussi
tigres et guépards sauvages) serait due à
un prion pathogène bovin transmis aux bêtes
à travers leur alimentation. L'animal suisse,
âgé de six ans, a sans doute été
atteint en mangeant de la viande de boeuf malade qui
se trouvait dans des boîtes d'aliments pour chats.
L'incubation de la maladie est de cinq
ans en moyenne chez les félins. La Suisse assure
que les tissus à risque (tissus nerveux, yeux,
rates, ganglions de bovins et d'ovins) n'entrent plus
dans la composition des aliments pour animaux fabriqués
dans le pays depuis 1996. Et depuis 1998, chaque importateur
doit fournir un certificat qui atteste qu'aucun tissu
à risque n'entre dans la composition de l'aliment.
Tous les minets suisses de moins de trois ans devraient
donc se trouver à l'abri d'une éventuelle
épidémie de chats fous
Isabelle
Cuchet