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semaine du 5 novembre 2001



Groenland fondu


Après l’Antarctique, voici venu le tour du Groenland : si la tendance se maintient, cette île glacée pourrait se transformer d’ici un siècle en île... mouillée.


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Déjà, au cours des 40 dernières années, la calotte glaciaire qui recouvre le Nord-Ouest du Groenland s’est amincie de 10 à 15 centimètres. Le chiffre est énorme, et présage des lendemains difficiles: cela annonce en effet "un rétrécissement significatif à long terme", explique Niels Reeh, de l’Université technique du Danemark qui, en compagnie de son collègue W.S.B. Paterson, de la compagnie de Colombie-Britannique Paterson Geophysics, signe une étude dans la dernière édition de la revue britannique Nature.

Ceux qui sont forts en géographie rétorqueront que, puisque la calotte glaciaire du Groenland fait jusqu'à trois kilomètres d’épaisseur, il n’y a pas de quoi s’inquiéter d’une petite dizaine de centimètres perdus. Sauf que de 10 centimètres en 10 centimètres, c’est le niveau des eaux du reste de la planète qui s’élève un peu plus chaque fois. Or, dans tous les scénarios de montée des eaux évoqués depuis 20 ans, ce qui est toujours le plus difficile à évaluer, c’est justement la vitesse à laquelle fondront les calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland: des satellites en ont donné des estimations, mais celles-ci sont toujours faussées par l’épaisseur de la couche de neige, qui varie d’année en année.

Dans cette étude, Reeh et Paterson peuvent s’appuyer pour une rare fois sur des "données directes", c’est-à-dire des prélèvements effectués sur place en 1954-55 et au cours des années 1990 —ceux de 1954 étant l’oeuvre d’une expédition britannique de 1200 km à laquelle participait Paterson lui-même.

Curieusement, le rétrécissement de la glace est beaucoup plus prononcé au Nord-Ouest qu’à l’Est. Les chercheurs n’avancent pas d’explication là-dessus, sinon pour dire que les causes peuvent être très éloignées de l’activité humaine: par exemple, des changements climatiques survenus il y a des milliers d’années auraient pu altérer les propriétés physiques de la glace dans certaines régions, la rendant plus fragile ici que là. Par ailleurs, pour ajouter au mystère, le Groenland a terminé le XXe siècle avec des températures moyennes... plus froides.

Mais dans tous les cas, la conviction des deux chercheurs est claire: ce rétrécissement est directement lié à l’accroissement récent des températures sur notre planète. "C’est un effet du réchauffement global", déclare Paterson, ce qui signifie que cette fonte est, au moment où vous lisez ces lignes, encore en train de se poursuivre.

Le Groenland, qui est une île recouverte de glace, constitue la deuxième plus grande calotte glaciaire du monde, après l’Antarctique.

 

 


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