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semaine du 8 octobre 2001



Lumière sur la peste noire


Cela ne rassurera sans doute pas ceux qui se précipitent dans les magasins de l’armée pour acheter des masques à gaz, mais à long terme, c’est le commencement de la fin pour une de ces menaces : on a décodé la peste


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La peste noire. La mort noire. Celle qui a tué pratiquement le tiers de la population de l’Europe, au cours des années 1347-1350. Une catastrophe sans équivalent depuis.

Et une maladie qui frappe encore dans plusieurs régions d’Asie, en dépit de l’existence, depuis des décennies, d’antibiotiques tout ce qu’il y a d’efficace. Au moins deux mille morts par an, et la crainte que ce chiffre n’augmente, avec la résistance croissante aux antibiotiques de cette bactérie.

Car la peste noire, c’est une bactérie. Transportée par des rongeurs, elle peut s’attaquer aux humains avec une rapidité redoutable. Comme toute bactérie, comme tout être vivant, elle a donc un code génétique, un génome bien à elle. Ce génome était depuis des années sur la liste des priorités des centres de recherche en génétique de la planète. Et le but vient d’être atteint: des chercheurs viennent de publier dans la revue Nature la séquence des 4,65 millions de paires de base ou "lettres" formant le génome de ce micro-organisme qui fait si peur. Un décodage qui fournit une assise plus solide que jamais à la lutte contre ce mal: on espère par exemple pouvoir créer des antibiotiques ou des vaccins plus efficaces, parce qu’ils cibleraient précisément tel groupe de gènes de la bactérie, dès lors que l’on saurait -mais on n'en est pas encore là- que tels et tels gènes sont responsables de la multiplication de la bestiole; ou de son adaptation aux êtres humains, à leur sang et à leurs intestins.

Et enfin, dans le contexte actuel —après le 11 septembre- une connaissance pointue du génome du bacille de Yersin —c’est son nom- fournit une arme pour lutter contre d’éventuels mutants de ce bacille qui auraient été créés dans un laboratoire à des fins terroristes. Des défecteurs soviétiques ont déjà affirmé avoir contribué à créé une souche résistante aux antibiotiques de la bactérie de la peste, une affirmation qui demeure, aujourd’hui encore, controversée.

Mais il reste pour tout cela du chemin à faire -aussi bien pour les scientifiques "légitimes" que pour les terroristes- et bien d’autres connaissances à amasser sur ce génome. A court terme, résume Julian Parkhill, de l’Institut Sanger à Cambridge, Angleterre, qui a dirigé ce projet de "séquençage", ce que cela risque de nous apprendre, c’est, plus simplement, comment évoluent les maladies infectieuses telles que la peste. Déjà, on sait qu’il y a 2000 ans, le bacille était présent, mais avait un impact beaucoup plus bénin sur la santé humaine. Ce qui s’est passé depuis 2000 ans chez lui, la façon dont ses gènes se sont adaptés aux nôtres, pourrait nous en apprendre beaucoup sur ce qui risque de se passer dans le futur, chez cette bactérie et chez beaucoup d’autres...


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