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semaine du 9 juillet 2001



Le clone est (de plus en plus) mort


Un gène instable, un seul, et paf! Le clonage vire à l'échec. Or, ce gène instable est particulièrement instable, à en juger par le taux d'échec affreusement élevé. Au point où une nouvelle recherche oblige à se demander si le clonage sera un jour possible.


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"Des gènes instables rendent les clones normaux peu probables", a carrément titré le service d'information d'une revue savante, au lendemain du jour où Dolly-la-brebis célébrait son cinquième anniversaire. Car, et cela a déjà été écrit plusieurs fois, pour UNE Dolly bien en forme, il y a des centaines d'embryons qui n'ont jamais vu le jour. En plus de dizaines de clones de veaux, vaches, cochons, couvées, qui, s'ils sont bel et bien nés, l'ont été avec un poids anormal, ou des malformations inexpliquées.

Ce caractère erratique du clonage semble avoir sa cause dans certains gènes "instables", concluent des chercheurs américains dans la dernière édition de la revue Science. Le fait que ces gènes soient actifs ou non dépend du parent qui les a transmis à l'enfant.

Ca va donc au-delà des malformations visibles à l’oeil nu. Cette découverte, explique le chercheur prinicipal, Rudolf Jaenisch, du Massachusetts Institute of Technology, à Cambridge "suggère que même des clones en apparence normaux peuvent présenter de subtiles altérations de leurs gènes actifs, qui ne sont pas aisément détectables".

Jaenisch et ses collègues ont dégagé cette constatation à partir de nombreux clonages de souris. Ces clonages ont été effectués à partir de cellules-souches d'embryons, le clonage d’embryons ayant un meilleur taux de succès que le clonage d'adultes (Dolly était la première clone d’adulte de l’histoire, ce qui la rendait si spéciale). Idéalement reconnaissent les chercheurs, une recherche similaire devrait maintenant être entreprise à partir de clonages d'adultes, mais considérant le taux énorme d'échecs, il faudrait sans doute des années à une pareille recherche pour obtenir un "échantillon" de clones suffisant.

Quoi qu’il en soit, si le problème réside uniquement dans des gènes défectueux, ne pourrait-on pas réparer ces gènes avant la naissance? Peu probable, selon Jaenisch: "il ne faut jamais dire jamais, mais la reprogrammation génétique est un processus si compliqué. Je ne vois pas comment vous pourriez réparer ça." Certains journalistes n’ont pu s’empêcher d’établir un parallèle avec le laboratoire de clonage des raelliens découvert à New York la semaine dernière, et l’adjectif " irresponsable " est rapidement collé à ceux qui prétendent réaliser un clone humain à brève échéance.

Cette recherche tombe par ailleurs à point nommé pour le gouvernement américain, qui s’apprête à déposer un projet de loi qui interdirait toute expérience sur le clonage humain —alors qu’à l’heure actuelle, le gouvernement se contente d’interdire l’utilisation de fonds publics dans de telles recherches, ce qui n’empêche pas l’entreprise privée d’y investir.

 


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