Sauvez les chats
(ASP) - Après les singes la semaine
dernière, cest au tour des chats dêtre
sous les feux des défenseurs des droits des animaux.
Cest une expérience sur des
médicaments qui a déclenché la
controverse. Une recherche sur l'impact des amphétamines
(le "speed") sur les chats, qui a provoqué une
opposition si vive des groupes de défense, qu'un
des chercheurs a décidé de partir. Michael
Podell, vétérinaire à l'Université
d'État de l'Ohio, a en effet annoncé qu'il
ne dirigera plus cette étude, par laquelle on
espérait déterminer si ces médicaments,
pris à des doses variées, pouvaient atténuer
le développement de la version féline
du VIH, ou virus du sida.
C'est que ces groupes de défense
jouent dur: la recherche Podell a été
la cible de poursuites judiciaires, et le chercheur
lui-même aurait, selon l'université, reçu
des appels téléphoniques et des courriels
de menaces. Le chercheur pointe également du
doigt l'université qui, dit-il, ne l'aurait pas
suffisamment soutenu, dans cette période difficile...
La recherche en question était
financée par un chèque de 1,7 million$
US de l'Institut national sur les toxicomanies (National
Institute of Drug Abuse), une division des National
Institutes of Health, principal organisme subventionnaire
en recherche médicale aux Etats-Unis. Des résultats
préliminaires, publiés en mai dans le
Journal of Neurovirology, indiquent que les méthamphétamines
accroissent la reproduction du virus dans les cellules
nerveuses des chats. Ce qui pourrait conduire, à
plus long terme, d'autres chercheurs à s'interroger
sur un lien entre la vitesse à laquelle se reproduit
le sida chez certains humains, et l'usage de drogues.