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Le 5 février 2002



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Vendre la vie

(ASP) - On ne peut vendre à quiconque ce qu'il produit ou dont il dispose déjà. Vérité de La Palice? Pas pour l’industrie de la santé et de l’agro-alimentaire, qui multiplie depuis des années les brevets déposés sur le vivant —par exemple, sur des plantes rares, ou sur des gènes beaucoup plus communs- et qui s’est encore une fois retrouvée sur la sellette, ces derniers jours, lors du Forum social mondial de Porto Alegre.

Pour les industriels, ironise le Français Jean-Pierre Berlan, de l’Institut national de recherche agricole, "c'est un grand malheur que les plantes (et les animaux) se reproduisent dans le champ du paysan": la vie serait tellement plus simple s’ils avaient eux-mêmes inventé maïs, colza et autres plantes. Spécialement lorsque vient le temps de leur ajouter un gène. Ou s’ils pouvaient créer des plantes qui auraient pour caractéristique de ne plus se reproduire... obligeant ainsi le paysan à racheter ses semences à la même compagnie, année après année.

Le brevet dans les sciences de la vie, et en particulier en agriculture, crée un débalancement au profit des grandes compagnies ; "une discrimination légale en faveur de "solutions" transgéniques inutiles", lit-on dans le document déposé à l’intention des participants à l’atelier Biologie, Agriculture et santé, qui avait lieu samedi.

Problème similaire, mais qui affecte d’ores et déjà des millions de personnes, en santé: en brevetant des médicaments, un géant pharmaceutique peut littéralement en bloquer l’accès aux populations qui en ont le plus besoin —et qui sont les plus pauvres du globe. La riposte, venue l’an dernier d’Afrique du Sud, puis du Brésil et de l’Inde, les a obligé à rajuster leur tir (lire : David a fait trébucher Goliath). Mais déjà, le combat est en train de se déplacer sur un autre front : celui des gènes. Et pas seulement les maladies dont la cause est entièrement d’origine génétique, mais toutes celles qui sont en partie liées à un gène (cancer, obésité, etc.). Attendu que nous sommes tous porteurs de gènes potentiellement défectueux, on peut imaginer le pactole, pour ceux qui détiendront le brevet sur la majorité de ces gènes, ou plus précisément sur les traitements —puisqu’il y aura nécessairement des traitements- extraits de ces gènes...

L’Organisation mondiale du commerce, conclut Jean-Pierre Berlan, a dû reconnaître en Afrique du Sud l’an dernier, "que la santé n'était pas une marchandise. Il faut maintenant qu'elle reconnaisse que c'est l'ensemble du vivant qui est un bien commun de l'humanité". Le sujet n'était pas à l'ordre du jour du Forum économique mondial, qui avait lieu au même moment à New York...

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