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Le 4 mars 2002



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Dix yeux tombés du ciel

(ASP) - Le satellite européen consacré à l’environnement, lancé vendredi dernier, est le plus gros de sa catégorie jamais mis en orbite —et le plus avancé. Son objectif est rien de moins qu’ambitieux: mettre fin aux incertitudes qui règnent encore sur les changements climatiques.

Envisat est un genre de couteau suisse de l’environnement: alors que les satellites chargés de sonder les signes vitaux de notre planète (par exemple, les satellites météo) ont d’ordinaire une tâche bien précise, lui en a 10, une pour chacun des instruments qu’il transporte —d’où sa taille et son poids (huit tonnes). Outre qu’il sera le premier engin à faire des mesures précises, depuis l’espace, des émissions de dioxyde de carbone dans notre atmosphère (des données importantes, à l’heure où les chefs d’État chipotent sur les réductions de leurs émissions de ce gaz à effet de serre), Envisat mesurera la température des océans avec une précision jamais atteinte, suivra l’évolution des calottes glaciaires et des forêts, tandis qu’un spectromètre dressera la carte du contenu chimique des océans —incluant la chlorophylle, laquelle indique le niveau de plancton là-dessous. Un instrument se consacrera spécifiquement à l’analyse de la couche d’ozone et à ses inquiétantes variations. Un autre comparera ces variations avec les niveaux de pollutions dans la même région.

Envisat pourrait en théorie prendre sur le fait un navire en train de déverser du pétrole, signaler la présence d’icebergs dangereux pour la navigation, ou apporter des informations utiles aux forces policières en cas d’inondations ou de tempête de neige.

Ce laboratoire automatique un peu spécial est un enfant de la conférence de Rio sur l’environnement, en 1992. Dans la foulée des préparatifs de ce qui allait s’appeler le Sommet de la Terre, lequel avait mis l’environnement et le climat pour la première fois à l’ordre du jour des Nations Unies, avait germé en Europe le projet d’un satellite scientifique pas comme les autres. Il en a coûté 2,3 milliards d’euros (dont le quart provient du Cnes, l’agence spatiale française) pour l’ensemble du programme depuis 1989, incluant son exploitation, qu’on prévoit durer cinq ans. L’ampleur de ce projet n’aurait rien eu d’inhabituel à la Nasa du début des années 90, mais pour l’Agence spatiale européenne, elle représentait un défi nouveau genre, rappelle à Libération Guy Duchossois, l’un des pères d’Envisat.

"Nous ne verrons probablement jamais plus une aussi grande plate-forme", reconnaît dans la revue Nature John Burrows, de l’Université de Bremen, en Allemagne, lui aussi du projet Envisat.

C’est une fusée Ariane 5 qui a mis en orbite l’engin vendredi dernier, 1er mars, depuis la base de Kourou, en Guyane française, non sans provoquer quelques sueurs froides: Ariane 5 était aux arrêts depuis plusieurs mois, après deux échecs consécutifs dans ses précédents lancements.

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