Cartographie 3-D du haut des airs
(ASP) - Autre satellite, mais français
celui-là. Spot, cinquième du nom.
Surveillance de la végétation, du plancton
océanique, des terres agricoles, des volcans,
cartes en relief, images durgence pour la sécurité
civile: lancé dans la nuit du vendredi 3 au samedi
4 mai depuis la base française de Kourou, en
Guyane, il est donc le cinquième de cette série
qui a donné ses lettres de noblesse à
la télédétection européenne.
Quatre
des cinq sont encore en activité, à quelque
830 kilomètres daltitude, doù
ils observent la Terre sous toutes ses coutures.
A des fins "exclusivement pacifiques",
insiste lAgence spatiale française. A des
fins en partie commerciales, pourrait ajouter Spotimage,
dont le chiffre daffaires approchait les 40 millions
deuros en 2001, selon Libération.
Il faut dire que le marché de lobservation
de la Terre est en pleine effervescence: Spot (le premier
de la série a été lancé
en 1986) reçoit plus de 2500 demandes dimages
par an, en provenance aussi bien de Chine que des Etats-Unis...
au grand dam des sociétés américaines
qui aimeraient bien que leurs concitoyens ne fassent
affaire quavec leurs propres satellites.
Et la demande pourrait saccroître
encore plus avec Spot 5. Le gouvernement chinois est
notamment en attente de meilleures cartes de régions
mal connues de lintérieur de son pays.
Le gouvernement américain est de son côté
en attente, par les temps qui courent, de prévisions
détaillées sur ses réserves de
pétrole et des clichés pris de là-haut,
de surcroît lorsquils permettent de tracer
des cartes en relief, sont dun précieux
secours aux géologues.
Lobjectif, explique à Libération
Jean-Marc Nasr, PDG de Spotimage, est de "constituer
en cinq ans un modèle numérique du terrain
mondial (le relief) de 30 à 50 millions de km2
correspondant au tiers des terres émergées."