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Le 9 octobre 2002



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La protéine du Nobel

(Agence Science-Presse) - Après les gènes plus tôt cette semaine, voici venu le tour des protéines. Ceux qui ont suivi l'actualité du décodage du génome savent en effet qu'une fois complétée la carte des gènes qui composent un être vivant, les scientifiques commencent tout juste à s'atteler à une carte plus complexe encore: celle des protéines produites par ces gènes. Le Nobel de chimie arrive donc à point nommé pour récompenser trois scientifiques qui, chacun dans leur coin du monde, ont mis au point des techniques et des méthodes sans lesquelles le décodage des protéines resterait encore un objectif inaccessible.

Leur travail à tous les trois remonte à une vingtaine d'années. L'Américain John Fenn et le Japonais Koichi Tanaka ont démontré, à la fin des années 80, que le spectromètre de masse, un appareil jusqu'alors utilisé pour déterminer la composition chimique d'un produit, pouvait être employé pour déterminer quelles protéines sont présentes dans ce même produit. Par extension, il devenait possible d'appliquer cette technologie à un être vivant, et de déterminer quelles protéines sont à l'œuvre dans telle et telle partie de son corps -par exemple, lorsque se développe un cancer, ou lorsque son système immunitaire travaille à éradiquer une maladie. Des informations d'une valeur incalculable pour la médecine du futur.

Le troisième "nobelisé", le Suisse Kurt Wuethrich, qui obtient la deuxième moitié de la récompense -un million de dollars- a suivi un chemin parallèle, également dans les années 80, en travaillant avec une autre technologie: l'imagerie par résonance magnétique. Il a rendu possible la détection de protéines bien particulières, lorsqu'on les baigne dans un liquide organique similaire à celui de nos cellules.

Les lauréats, résume le comité du Nobel, ont engendré "de puissantes méthodes d'analyse pour étudier des macromolécules biologiques, par exemple des protéines", méthodes qui constituent aujourd'hui les bases de cette toute nouvelle science appelée la protéomique.

Si John Fenn, qui fut attaché à l'Université du Commonwealth de Virginie, est aujourd'hui âgé de 85 ans, et Kurt Wuethrich, biophysicien à l'Institut fédéral suisse de technologie à Lausanne, de 64 ans, Koichi Tanaka, de la Corporation Shimadzu à Kyoto est, à 43 ans, le plus jeune lauréat d'un Nobel de chimie depuis 1934. Il est en effet rare qu'un Nobel de science soit dans la quarantaine, le prix, qu'il s'agisse de celui de médecine, de physique ou de chimie, récompensant généralement un travail qui s'est étalé sur des décennies et dont les retombées sont si grandes qu'elles ne peuvent prendre que des années, voire des décennies, avant d'être pleinement perceptibles.

Le Japon a par ailleurs de quoi se réjouir, puisqu'avec Koichi Tanaka, il vient d'obtenir son deuxième Prix Nobel de la semaine, après le Nobel de physique co-décerné à Masatoshi Koshiba (voir ce texte).

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