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Le 9 décembre 2002


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Changements climatiques: trop d'études tue l'étude

(Agence Science-Presse) - Peut-on trop étudier un sujet? On n'aurait pas cru qu'un scientifique puisse émettre pareille opinion, mais des experts du réchauffement global commencent à s'impatienter. Alors que le président américain George Bush réunissait la semaine dernière à Washington un autre congrès de trois jours pour déterminer ce que seront ses priorités en matière de recherches scientifiques sur les changements climatiques, d'autres scientifiques déclarent que ces recherches supplémentaires ne sont que des prétextes pour permettre aux politiciens de gagner du temps.

Et pas qu'un peu de temps: le président Bush a lancé récemment un appel à "une décennie de recherches" avant que quelque mesure ne soit prise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

"Attendre 10 ans pour se décider est une décision qui pourra avoir pour résultat d'éliminer de la table certains choix", dénonce, dans les pages du New York Times, Michael Oppenheimer, professeur de géosciences à l'Université Princeton. Un exemple de choix éliminés: en vertu des émissions actuelles de gaz à effet de serre, certains dégâts pourraient être irréversibles, comme la diminution de réserves d'eau qui dépendent de la fonte des neiges, ou la mort lente d'écosystèmes vulnérables tels que les récifs de coraux.

L'administration américaine pour sa part, s'en tient à sa position, en vertu de laquelle d'autres études sont nécessaires parce que les scientifiques ne font pas l'unanimité sur la nature du réchauffement climatique et sur ses dangers. Tout le monde s'entend sur le fait qu'il y a bel et bien émissions accrues de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle, il y a un peu plus de deux siècles, révolution caractérisée, comme on le sait, par la combustion accélérée de charbon et de pétrole. Là où ils ne s'entendent plus, c'est sur l'impact qu'ont sur le climat ces émissions de gaz à effet de serre. Sur le climat, et sur la fonte des glaciers. Et sur le niveau des mers. Et sur les réserves d'eau. Et sur les terres agricoles. Et sur l'avancée des déserts.

Même les plus optimistes -ceux qui jugent leurs collègues trop alarmistes- admettent que ces choses-là sont difficiles à mesurer avec exactitude, et que des changements, comme la hausse du niveau des mers, se produisent avec une telle lenteur qu'on ne peut pas pointer du doigt une date ou un niveau à partir duquel il faudrait sérieusement commencer à s'inquiéter.

Cette attitude attentiste, décrit le New York Times, est dénoncée par les autres comme l'équivalent de celui qui se contente de faire chaque mois un paiement minimal sur sa carte de crédit, tout en continuant de l'utiliser à plein rendement: de mois en mois, sa dette augmente, augmente et augmente...

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