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Le 11 novembre 2002


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Plutôt crever que de manger des OGM

(Agence Science-Presse) - Le comité d'enquête a tranché et le président de la Zambie est content: il n'y aura pas d'OGM chez lui. Dans ce pays où 2,9 millions de personnes souffrent actuellement de malnutrition, dont des dizaines de milliers vont mourir de faim cette année, les milliers de tonnes de maïs envoyées par les États-Unis vont pourrir dans les entrepôts, parce qu'ils contiennent des OGM.

La controverse dure depuis le mois d'août (voir ce texte). En bloc, six pays du cône Sud de l'Afrique -Zambie, Swaziland, Zimbabwe, Lesotho, Mozambique et Malaxi- avaient un moment menacé de refuser l'entrée sur leur territoire de ces aliments génétiquement modifiés, en dépit de la famine dramatique qui dévaste toute la région. L'opposition du Zimbabwé et de son président avait été la plus virulente, et s'était exprimée publiquement lors du Sommet de la Terre de Johannesburg, déput-septembre.

Mais alors que les petits pays acceptaient l'aide américaine, le président de la Zambie, Levy Mwanawasa, trouvait un prétexte pour retarder sa décision: il donnait à un comité d'experts scientifiques de son pays le mandat d'aller visiter des laboratoires sud-africains, européens et américains, afin d'évaluer si les OGM sont ou non sécuritaires.

Le verdict est tombé à la fin d'octobre: le maïs américain devrait être rejeté en vertu du "principe de précaution", parce que les études sur la santé sont "inconcluantes". Exactement le message que le président zambien voulait entendre, écrit, non sans une pointe de cynisme, la revue Science.

Car il n'était pas nécessaire à ces scientifiques de parcourir la moitié du monde pour arriver à ce verdict: une lecture de la littérature scientifiques des dernières années aurait suffi. Les OGM demeurent effectivement un sujet controversé, et rien en science n'est jamais sûr à 100%, quoi qu'il arrive. Sauf que le maïs dont il est question ici inclut en bonne partie les semences altérées pour produire une protéine de la bactérie Bt (Bacillus thuringiensis), lesquelles semences sont tout de même consommées depuis six ans aux États-Unis, sans qu'aucun problème de santé n'ait été signalé. Et dans le contexte zambien, où la moitié du million de tonnes nécessaire pour nourrir les 2,9 millions d'affamés devait provenir des États-Unis, cette décision ne sauvera certainement aucune vie.

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