Les dégâts d'El Nino
(ASP) - On n'en parle pas beaucoup cette
année, mais El Nino est bel et bien parmi nous.
Au point où il est sans doute à blâmer
pour les graves inondations qui
ont frappé plusieurs coins de l'Asie ces derniers
jours, entraînant plusieurs morts.
En Europe aussi, de violentes tempêtes
étaient attribuées à El Nino au
cours des derniers jours. Pendant que les Etats-Unis
et l'Asie du Sud-Est, eux, vivaient les pires sécheresses
depuis plusieurs années. Bref, l'histoire du
dernier El Nino, celui qui avait tant fait jaser -en
1997-98- se répète: un réchauffement
ici produit un refroidissement là, qui produit
à son tour un réchauffement plus loin,
qui refroidit la région d'à côté
D'où, pluies diluviennes en un endroit, sécheresses
dévastatrices en un autre. L'effet domino.
Seule consolation: le El Nino, version
1998, fut le plus puissant en un siècle, et la
version 2002 ne produira apparemment pas autant de dégâts.
Mais parlez-en aux agriculteurs australiens victimes
de la sécheresse, ou aux familles des 58 victimes
russes des inondations de la Mer Noire, ou aux Autrichiens
qui vivent les pires inondations depuis plus d'un siècle.
Et pire encore, aux habitants du Bangladesh, où
on dénombre, si on remonte non pas de quelques
jours mais de quelques semaines, plus de 700 morts à
cause des pluies torentielles, et un nombre incalculable
de sans-abri dans ce pays et dans les régions
voisines du Nord-Est de l'Inde et du Népal.